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Cessez-le-feu inédit entre les talibans et le gouvernement en Afghanistan

Des soldats afghans accueillent des prisonniers libérés d'une prison talibane, à la base militaire de Helmand, le 31 mai 2018. [Keystone - Watan Yar]
Des soldats afghans accueillent des prisonniers libérés d'une prison talibane, à la base militaire de Helmand, le 31 mai 2018. - [Keystone - Watan Yar]
En Afghanistan, les talibans ont annoncé samedi leur accord pour un cessez-le-feu temporaire de trois jours en fin de semaine prochaine, à l'occasion des fêtes religieuses de l'Aïd-el-Fitr qui marquent à la fin du ramadan.

La trêve conclue avec les forces afghanes, geste inédit de la part des insurgés, exclut les "forces occupantes" étrangères. Les opérations contre celles-ci vont continuer, ont annoncé les talibans.

Jeudi, le président afghan Ashraf Ghani, dont les offres de paix étaient restées jusqu'à présent sans réponse, avait proclamé un cessez-le-feu unilatéral avec les talibans. La trêve devrait avoir lieu la semaine prochaine, entre le 12 et le 19 juin.

>> Lire également : Le président afghan annonce un cessez-le-feu temporaire avec les talibans

Vers un processus de paix ?

En début de semaine, 3000 théologiens oulémas avaient adopté à Kaboul une fatwa contre les attentats suicide, contraires selon eux aux principes de l'islam. En proposant cette trêve, Ashraf Ghani y apporte son soutien.

En février déjà, ce dernier avait évoqué une reconnaissance des talibans dans le cadre d'un processus politique, en vue d'aboutir à des négociations mettant fin à 16 ans de conflit.

En 2017, les violences ont tué ou blessé plus de 10'000 civils.

ats/jop

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L'Otan veut croire à la paix

Les responsables de l'Otan ont manifesté un fort enthousiasme vendredi en réaction au cessez-le-feu proclamé en Afghanistan. Ils veulent croire à une solution négociée dans ce conflit.

Ils ont évoqué une situation "différente", du "jamais vu". Le secrétaire général Jens Stoltenberg s'est félicité de cette situation et a appelé les talibans à "s'asseoir à la table des négociations".

Croire à des négociations n'est plus "un voeu pieux", a assuré de son côté le commandant suprême des forces alliées en Europe. Je pense que les talibans sont sous pression en ce moment", a-t-il ajouté.