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Un des hackers de Yahoo! condamné à 5 ans de prison aux Etats-Unis

Le piratage avait  touché 500 millions de comptes et Yahoo ne l'avait révélé que fin 2017. [Keystone - RITCHIE B. TONGO]
Le piratage avait touché 500 millions de comptes et Yahoo ne l'avait révélé que fin 2017. - [Keystone - RITCHIE B. TONGO]
Un Canadien, accusé d'être l'un des pirates informatiques à l'origine d'une cyberattaque massive contre Yahoo! en 2014, a été condamné mardi à cinq ans de prison, a annoncé le ministère américain de la justice.

Le ministère américain de la justice a aussi annoncé qu'il a été condamné à une amende qui recouvre toutes ses possessions. 

Les autorités l'accusent d'avoir été embauché, ainsi qu'un autre "hacker", par des agents des services secrets russes pour pirater des comptes emails Yahoo! entre 2014 et 2016

L'attaque avait visé en particulier des journalistes russes, des responsables gouvernementaux russes et américains ainsi que des salariés d'entreprises privées.

Un message clair

Avec cette condamnation, la justice "a envoyé un message clair aux pirates informatiques: participer à des cyberattaques financées par des Etats aura des conséquences importantes", a déclaré le procureur fédéral en Californie du Nord.

Le rôle du prévenu dans cette attaque informatique était de "pirater les comptes emails de personnes intéressant son complice, qui travaillait pour le FSB, l'héritier du KGB, et de lui fournir les mots de passe contre de l'argent", a précisé le ministère. Moscou a toujours nié ces accusations.

ats/cpi

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Trois autres accusés

Trois autres personnes ont été inculpées dans ce dossier: deux agents du FSB, héritier du KGB, ainsi qu'un autre pirate informatique, un Russe.

Yahoo! - racheté depuis par Verizon - avait été touché par un autre gros piratage à partir de 2013, dont le groupe a révélé fin 2017 qu'il avait touché l'ensemble de ses trois milliards de comptes.

Les Etats-Unis accusent régulièrement la Russie de fomenter des piratages informatiques contre ses citoyens ou de faire de la manipulation politique via Internet, ce que Moscou nie fermement.