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Cassis critique le dispositif d'aide de l'ONU aux réfugiés palestiniens

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis en déplacement en Jordanie, le 14 mai 2018. [Keystone - Gabriele Putzu/Ti-Press]
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis en déplacement en Jordanie, le 14 mai 2018. - [Keystone - Gabriele Putzu/Ti-Press]
L'aide de l'Agence onusienne pour les réfugiés (UNRWA) constitue un obstacle à la paix au Proche-Orient. C'est l'avis du conseiller fédéral Ignazio Cassis qui vient d'effectuer une visite dans la région.

Tant que les Palestiniens vivront dans des camps de réfugiés, ils caresseront le rêve de rentrer un jour dans leur patrie, explique le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans une interview à la NZZ parue jeudi.

Aujourd'hui, il n'y a plus 700'000 réfugiés palestiniens dans le monde, mais 5 millions. "Il est irréaliste d'imaginer un retour pour tous", note Ignazio Cassis. Or l'UNRWA entretient cet espoir. Le soutien que l'oeuvre d'entraide apporte sur place maintient le conflit vivace, estime le conseiller fédéral.

Pas de réduction de la participation

Ignazio Cassis plaide pour une intégration de réfugiés de longue date dans les pays où ils résident. Plutôt que de soutenir des écoles et hôpitaux de l'UNRWA, la Suisse pourrait aider les institutions jordaniennes à encourager leur intégration.

A la différence des Etats-Unis, le Conseil fédéral n'entend pas toutefois réduire massivement ou mettre un terme à sa participation à l'UNRWA. Elle contribue "à une certaine stabilité", selon Ignazio Cassis.

ats/ta

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La Suisse, 8e plus gros donateur de l'UNRWA

L'UNRWA a été fondée en 1949 et soutient 5 millions de Palestiniens, selon ses chiffres, dans les territoires palestiniens, en Syrie, en Jordanie et au Liban. La Suisse est le 8e plus gros donateur de cette agence. Cette année, sa contribution prévoit 21,2 millions de francs, selon le DFAE.

Les Etats-Unis ont quant à eux réduit leurs dons de 360 à 60 millions de dollars. Cette décision a plongé l'UNRWA dans de grosses difficultés financières. D'autres pays ont entretemps suivi le mouvement en révisant leur engagement financier.