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Quatre Palestiniens tués à la frontière avec Gaza, dont un adolescent

Des Palestiniens mobilisés à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, ce vendredi 20 avril 2018. [Keystone - MOHAMMED SABER]
Des Palestiniens mobilisés à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, ce vendredi 20 avril 2018. - [Keystone - MOHAMMED SABER]
Quatre Palestiniens ont été tués vendredi par l'armée israélienne à la frontière avec la bande de Gaza, portant à 35 morts le bilan de la répression des manifestations pour le droit au retour entamées le 30 mars.

Les militaires israéliens, cibles de jets de pierres, ont ouvert le feu quand des manifestants munis de pinces coupantes se sont approchés de la clôture frontalière.

Parmi les victimes figure un adolescent de 15 ans, tué dans le nord de la bande de Gaza, selon les services médicaux. Les autorités de l'enclave parlent de 156 blessés par balles.

Nourrir la colère

"Tirer sur des enfants est scandaleux!", s'est indigné Nikolaï Mladenov, émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, sur Twitter. "Comment la mort d'un enfant pourrait-elle contribuer à la paix? C'est faux. Elle alimente la colère et les tueries. Les enfants doivent être protégés, pas exposés à la violence", ajoute-t-il.

Le mouvement de protestation doit s'achever le 15 mai, date anniversaire de la "nakba", la "catastrophe", qui désigne l'exode palestinien à la création de l'Etat d'Israël en 1948.

"Déferlement humain"

La mobilisation a été moins importante que lors des semaines précédentes. Quand elle a atteint son maximum, dans l'après-midi, les soldats israéliens ont lancé en arabe des avertissements aux manifestants pour les sommer de ne pas s'approcher de la clôture. L'armée israélienne parle de 3000 manifestants vendredi.

Vivement mises en cause pour les tirs à balles réelles, les forces israéliennes accusent le Hamas d'appeler à la violence. Elles ont assuré vendredi avoir eu recours à des "moyens de dispersion" et n'avoir ouvert le feu qu'en accord avec les règles en vigueur.

ats/fme

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