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L'enquête sur la mort de Prince n'entraînera aucune action pénale

Une photographie de Prince est accrochée dans l'espace "In Memoriam" dans la galerie de l'institution Smithsonian à Washington en mai 2016. [Keystone - EPA/MICHAEL REYNOLDS]
Une photographie de Prince est accrochée dans l'espace "In Memoriam" dans la galerie de l'institution Smithsonian à Washington en mai 2016. - [Keystone - EPA/MICHAEL REYNOLDS]
La justice américaine a indiqué jeudi qu'elle n'engagerait pas de poursuites pénales au terme de l'enquête sur la mort du chanteur Prince, faute d'avoir pu établir comment il s'était procuré l'analgésique qui a provoqué son décès.

Prince est mort à 57 ans, le 21 avril 2016, victime d'une surdose de fentanyl, un analgésique très puissant, qu'il avait ingéré par erreur, pensant qu'il s'agissait d'un médicament antidouleur bien moins dosé.

"Sans mobile et sans suspect identifié", la justice américaine "ne peut pas engager de poursuites pénales relatives au décès de Prince", a déclaré le procureur du comté de Carver, dont dépend Paisley Park, la résidence du chanteur, située non loin de Minneapolis.

Médicaments contrefaits

Selon l'enquête, Prince est entré en possession d'une boîte de médicaments contrefaits, présentés comme du Vicodin, nom commercial américain de l'hydrocodone, un antidouleur opiacé.

Mais les pilules contenaient également du fentanyl, considéré comme 30 à 50 fois plus puissant que l'héroïne et 50 à 100 fois plus puissant que la morphine, selon l'agence américaine de lutte contre les stupéfiants (DEA).

afp/cab

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Parallèlement, le ministère américain de la justice a annoncé jeudi un accord amiable avec le médecin qui avait traité Prince deux fois avant son décès. Il a admis avoir prescrit une ordonnance d'antidouleurs Percocet à un proche du chanteur tout en sachant que les médicaments lui étaient destinés et a accepté de verser 30'000 dollars à la justice américaine.
Il s'est également engagé à se soumettre à des contrôles renforcés durant les deux prochaines années, de nature à suivre ses prescriptions de médicaments sur ordonnance.
Le procureur a rappelé que l'enquête avait établi que les médicaments prescrits par le médecin n'étaient pas à l'origine de la mort du musicien.

Succession toujours pas réglée

Si elle n'ira pas sur le terrain pénal, la saga Prince se poursuit au civil dans le cadre de sa succession, qui n'est toujours pas liquidée, plus de deux ans après son décès. Sa fortune est estimée entre 100 et 300 millions de dollars.