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A Genève, le leader catalan Carles Puigdemont défend son choix de l'exil

GE: Carles Puigdemont répond à l'invitation du FIFDH
GE: Carles Puigdemont répond à l'invitation du FIFDH / 12h45 / 2 min. / le 18 mars 2018
Le séparatiste catalan Carles Puigdemont est arrivé à Genève à l'invitation du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) qui prend fin dimanche. La Suisse reste officiellement à l'écart de la visite.

Encadré par deux gardes du corps, Carles Puigdemont a rencontré dimanche la presse avant une table ronde qui se tiendra en soirée. L'occasion pour l'ancien président catalan, destitué par Madrid, de poursuivre son combat.

Considéré comme un traître par ceux qui lui reprochent d'avoir choisi l'exil, contrairement aux dirigeants catalans actuellement détenus en Espagne, il justifie son choix.

"Ce n'est pas facile d'un point de vue personnel", explique le Géronais au 12h45 de la RTS. "Mais c'est utile pour continuer à parler, pour continuer à défendre ma position et notre droit. Et pour continuer ce qu'une grande part de la Catalogne souhaite: décider de notre avenir à travers une consultation. Soit quelque chose qui n'est pas criminel."

"Il faut qu'il y ait des voix qui racontent au monde ce qui se passe de façon libre. Je ne pourrais pas donner cette interview en prison", ajoute le leader séparatiste.

Vers la voie de l'autonomie?

Libre et ouvert au dialogue avec Madrid, Carles Puigdemont se réfère au modèle suisse. Il se dit prêt à étudier la voie de l'autonomie et non seulement celle de l'indépendance.

>> Lire aussi : Invité à Genève, Carles Puigdemont cite la Suisse en exemple pour l'Espagne

"L'indépendance est-elle la seule voie pour la Catalogne? J'ai toujours répondu non", rappelle-t-il. "Nous sommes disposés à écouter et travailler vers une proposition fédérale ou confédérale."

"Notre propos, c'est de vouloir un Etat indépendant parce que nous sommes convaincus que c'est le meilleur outil. Il pourrait en avoir un autre, mais pour l'instant, il n'y en a pas d'autres sur la table", précise Carles Puigdemont.

Officiellement, la Suisse reste à l'écart de cette visite. Pour le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), "la question de la Catalogne est une affaire de la politique intérieure de l'Espagne et cette question doit être traitée dans le cadre de l'ordre constitutionnel espagnol", a rappelé Berne mercredi via communiqué.

Propos recueillis par Malika Nedir/tmun

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Des milliers d'anti-indépendantistes manifestent à Barcelone

Des milliers de personnes opposées à l'indépendance de la Catalogne ont défilé dimanche dans les rues de Barcelone. La région se retrouve sans gouvernement depuis la déclaration d'indépendance ratée en octobre dernier.

Sous le slogan "Maintenant plus que jamais, sagesse!", les manifestants ont parcouru la capitale catalane en brandissant les drapeaux de l'Espagne, de la Catalogne et de l'Union européenne, à l'appel de la Société civile catalane (SCC), avec le soutien des partis anti-indépendantistes.
(ats)