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La Russie ouvre une enquête après l'affaire de l'ex-espion Skripal

Les lieux où ont été retrouvés inconscients l'ex-espion russe et sa fille à Salisbury. [Keystone - AP Photo/Matt Dunham]
Les lieux où ont été retrouvés inconscients l'ex-espion russe et sa fille à Salisbury. - [Keystone - AP Photo/Matt Dunham]
La Russie a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête pour "tentative d'assassinat" de la fille de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal, victime d'un empoisonnement avec son père en Angleterre.

"Une enquête pour tentative d'assassinat de la citoyenne russe Ioulia Skripal (...) perpétrée à Salisbury au Royaume-Uni a été ouverte le 16 mars", a annoncé dans un communiqué le Comité d'enquête russe, organisme placé sous l'autorité directe du Kremlin.

Victimes d'empoisonnement, Ioulia Skripal et son père, l'ex-agent double russe Sergueï Skripal, ont été hospitalisés le 4 mars dans un état critique à Salisbury, une petite ville dans le sud-ouest d'Angleterre.

Londres a rejeté la responsabilité de cette attaque sur la Russie et annoncé une série de sanctions contre Moscou, qui nie fermement son implication.

Autre enquête ouverte après la mort de Nikolaï Glouchkov

Les autorités russes ont par ailleurs annoncé l'ouverture d'une enquête pour le "meurtre" de Nikolaï Glouchkov, exilé russe au Royaume-Uni et ancien allié de l'ex-oligarque devenu opposant en exil Boris Berezovski, retrouvé mort dans des circonstances inexpliquées à Londres lundi.

Selon des médias russes, le corps de Nikolaï Glouchkov portait des traces de strangulation.

Dans la foulée de ce décès, la police britannique avait souligné dans un communiqué qu'elle n'avait "pas de preuve d'un lien avec l'incident à Salisbury".

Pour ces deux affaires, le Comité russe se dit "prêt à travailler avec les organismes compétents en Grande-Bretagne".

>> Lire aussi : L'attaque contre Sergueï Skripal fermement condamnée par la Suisse

agences/tmun

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"Impardonnable" de mettre en cause Poutine

Le Kremlin a jugé vendredi "impardonnable" de désigner personnellement le président russe Vladimir Poutine comme responsable de l'empoisonnement en Angleterre d'un ex-espion russe. Il a ainsi réagi à une déclaration du chef de la diplomatie britannique Boris Johnson.

Pour Boris Johnson, l'implication de Moscou et du président Vladimir Poutine est "extrêmement probable". "Nous sommes en conflit avec le Kremlin de Poutine et avec sa décision - et nous pensons qu'il est extrêmement probable qu'il s'agit de sa décision - d'utiliser un agent innervant dans les rues du Royaume-Uni, dans les rues d'Europe pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale", a-t-il déclaré.