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Human Rights Watch salue la "résistance" face aux populismes

Le directeur exécutif de Human Rights Watch Kenneth Roth lors de la présentation du rapport annuel de l'ONG. [Keystone/EPA - Christophe Petit Tesson]
Le directeur exécutif de Human Rights Watch Kenneth Roth lors de la présentation du rapport annuel de l'ONG. - [Keystone/EPA - Christophe Petit Tesson]
Résister aux populismes, c'est possible: sous le choc l'an dernier de l'élection de Donald Trump, Human Rights Watch salue dans son rapport annuel la "contre-offensive" politique ou citoyenne à travers le monde.

"Il y a un an, alors que Donald Trump entrait à la Maison Blanche" aux Etats-Unis, "nous étions en plein désarroi", se souvient le directeur exécutif de l'organisation américaine de défense des droits de l'Homme, Kenneth Roth.

"On avait l'impression que les populistes autoritaires étaient en pleine ascension et qu'on ne pouvait rien faire pour les arrêter."

Résistance louée

Alors que son document de référence, publié jeudi et qui passe en revue la situation dans plus de 90 pays, dresse habituellement le sombre inventaire des violations des droits de l'Homme à travers la planète, l'organisation non gouvernementale a choisi cette année de mettre l'accent sur un constat optimiste.

L'action de "dirigeants politiques disposés à défendre les principes des droits humains", "une mobilisation populaire" et "des acteurs multilatéraux efficaces" ont "démontré que la montée de gouvernements hostiles aux droits n'est pas inéluctable", se réjouit Human Rights Watch (HRW).

afp/ebz

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Europe, Amérique latine ou Amérique du Nord saluées

Si la victoire du nouveau président américain était, aux yeux de l'ONG, la principale mauvaise nouvelle il y a un an, celle de son homologue français Emmanuel Macron est vue, dans le rapport 2018, comme "l'exemple le plus frappant du succès de la résistance au populisme xénophobe". Selon Kenneth Roth, il "a vraiment mené sa campagne en défendant la démocratie et a gagné largement face à une adversaire beaucoup plus intolérante et haineuse", la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.

"En Europe centrale, des gouvernements populistes autoritaires ont également rencontré des résistances", populaires mais aussi en provenance de l'Union européenne, relève HRW en citant la Pologne et la Hongrie.

Le rapport évoque aussi la mobilisation dans la rue contre "les efforts du président Nicolas Maduro pour vider" la démocratie de sa "substance" au Venezuela, ou la "marche des femmes" aux Etats-Unis qui "s'est transformée en un phénomène mondial" pour les droits des femmes avant même la déferlante #MeToo contre le harcèlement sexuel.