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Les députés britanniques adoptent une loi cruciale pour le Brexit

Le Brexit devra se terminer fin 2020. [Keystone - AP Photo/Kirsty Wigglesworth]
Le Brexit devra se terminer fin 2020. - [Keystone - AP Photo/Kirsty Wigglesworth]
Les députés britanniques ont adopté mercredi soir un projet de loi gouvernemental crucial dans la mise en oeuvre du Brexit, au terme d'un parcours turbulent. Une nouvelle bataille est attendue à la Chambre des Lords.

Le projet de loi sur le retrait de l'Union européenne (UE) a été adopté par 324 voix contre 295.

Il doit permettre au Royaume-Uni de continuer à fonctionner normalement lorsqu'il aura coupé le cordon avec le bloc européen le 29 mars 2019. Concrètement, il doit mettre fin à la suprématie du droit européen sur le droit national britannique et intégrer dans le droit britannique les lois communautaires.

"Cette loi est essentielle pour préparer le pays à l'étape historique du retrait de l'Union européenne", a déclaré peu avant le vote le ministre chargé du Brexit, David Davis.

Une victoire d'étape pour le gouvernement

"Elle garantit qu'au première jour (après le Brexit), nous aurons une législation qui fonctionne, permettant le retrait en douceur et ordonné voulu par le peuple et les entreprises au Royaume-Uni", a-t-il ajouté.

L'adoption du projet de loi marque certes une victoire pour le gouvernement, souvent chahuté durant les débats. Mais son examen se poursuivra à partir du 30 janvier devant la Chambre des Lords, majoritairement pro-UE, où il pourrait connaître un nouveau lot d'obstacles et de surprises.

A l'image des âpres débats qui ont animé depuis septembre la Chambre des communes, illustrant les divisions persistantes, y compris au sein de la majorité conservatrice, sur les orientations à donner au Brexit.

Négociations délicates en vue avec Bruxelles

En décembre, la Première ministre conservatrice Theresa May avait subi une défaite cuisante lorsque onze de ses députés avaient voté avec l'opposition travailliste pour que le Parlement approuve les termes du divorce d'avec l'UE.

Afin d'éviter un nouvel affront, la dirigeante avait dû ensuite accepter un amendement de trois députés tories autorisant un éventuel report de la date du Brexit, au cas où les discussions avec les 27 membres de l'UE devaient se poursuivre au-delà de mars 2019.

En plus des discussions à la Chambre des Lords, Theresa May devra mener de front les négociations avec Bruxelles sur la période de transition avant d'aborder la future relation commerciale entre le Royaume-Uni et l'UE à compter d'avril.

afp/ebz

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