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Le pape François dédie une messe aux victimes de la dictature de Pinochet

Le pape François à son arrivée sur l'aéroport de Maquehue au Chili où il a célébré uen messe. [Keystone/EPA - Elvis Gonzalez]
Le pape François à son arrivée sur l'aéroport de Maquehue au Chili où il a célébré uen messe. - [Keystone/EPA - Elvis Gonzalez]
Le pape François a dédié mercredi une messe aux victimes de la dictature d'Augusto Pinochet. L'office a été célébré sur l'aérodrome de Maquehue, au coeur du territoire des indigènes dans le sud du Chili.

"C'est sur cet aérodrome qu'eurent lieu de graves violations des droits humains", a précisé le pape. François a ajouté que la messe était offerte "à tous ceux qui ont souffert et qui sont morts, et à ceux qui, chaque jour, portent sur les épaules le poids de nombreuses injustices".

Attaques pour "provoquer du désordre"

Plusieurs églises catholiques ont été attaquées mercredi avec des engins incendiaires dans la région de Temuco, dans le sud du Chili, avant la visite du pape François dans cette ville, a annoncé la police. Huit églises avaient déjà été incendiées ces derniers jours dans la même région.

"On ne peut demander la reconnaissance en détruisant l'autre, car la seule chose que cela éveille, c'est davantage de violence et de division", a condamné le pape durant la messe. "La violence appelle la violence, la destruction augmente la fracture et la séparation."

Les attaques ont été menées par des inconnus qui s'en sont aussi pris à trois hélicoptères d'entreprises forestières et ont tendu une embuscade à des policiers dans la région d'Araucania, dont Temuco est la capitale. Elles avaient pour but de "provoquer du désordre" à l'occasion de la visite papale, a déclaré le directeur de la police chilienne, Bruno Villalobos.

Opinion publique horrifiée par des scandales sexuels

La visite du pontife souverain au Chili intervient alors que l'opinion publique du pays est horrifiée par une série de scandales d'abus sexuels qui ont impliqué environ 80 membres du clergé chilien ces dernières années. Une cinquantaine de personnes avaient été arrêtées mardi à Santiago au cours d'une manifestation contre la venue du souverain pontife.

ats/ebz

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