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Erdogan veut "tuer dans l'oeuf" la force parrainée par Washington

Recep Tayyip Erdogan à Ankara, lundi 15 janvier 2018.
Recep Tayyip Erdogan à Ankara, lundi 15 janvier 2018.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé lundi de "tuer dans l'oeuf" une force frontalière que Washington souhaite créer en Syrie, notamment composée de combattants kurdes qu'Ankara considère comme "terroristes".

"L'Amérique a avoué qu'elle était en train de constituer une armée terroriste à notre frontière. Ce qui nous revient, c'est de tuer dans l'oeuf cette armée terroriste", a lancé Recep Tayyip Erdogan lundi à Ankara.

La coalition internationale antidjihadistes a confirmé dimanche la création de cette "Force de sécurité frontalière", en partenariat avec des combattants des Forces démocratiques syriennes, (FDS). Ce groupe militaire est constitué majoritairement des Kurdes de l'Unité de protection du peuple (YPG).

Sur les gisements de pétrole syriens

Selon Washington, l'objectif est "d'empêcher la résurgence de l'EI". La force frontalière de 30'000 hommes, qui se constituera "au cours des prochaines années", sera composée à moitié par des membres des FDS et le reste des effectifs seront de nouvelles recrues.

Les FDS contrôlent environ un tiers du territoire syrien le long des frontières turque et irakienne, dont les principaux gisements de pétrole du pays.

afp/pym/fme

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Damas et Moscou dénoncent le projet américain

Pour le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, le projet américain risquerait de conduire à une "partition de fait" de la Syrie.
Plus virulent, le régime de Damas a prévenu que l'armée syrienne était déterminée à "mettre fin à toute présence américaine" sur le territoire syrien, selon des propos d'un responsable du ministère des Affaires étrangères. La constitution d'une "Force de sécurité aux frontières" en zone kurde est une "agression flagrante" contre la souveraineté syrienne, a estimé également le ministère syrien des Affaires étrangères, cité par des médias officiels.

Quelque 2000 soldats américains sont déployés en Syrie en appui des FDS, selon les chiffres communiqués par le Pentagone, qui n'a exprimé aucune intention de les retirer.