"On ne peut pas simplement continuer comme avant, les temps ont changé et cette nouvelle époque appelle une nouvelle politique", a déclaré au terme de la première journée de discussions à Berlin un responsable du parti social-démocrate, Lars Klingbeil.
Il s'exprimait au nom des trois partis impliqués dans les tractations appelées à durer jusqu'à jeudi pour déterminer si un gouvernement de coalition peut être formé entre eux: le sien, mais aussi les conservateurs de la chancelière (CDU) et leurs alliés bavarois de la CSU.
"Nouveau style"
Ces formations ont aussi appelé de leurs voeux à "un nouveau style politique" dans le pays, dont le paysage politique a été chamboulé lors des législatives de septembre par la percée de la droite nationaliste.
Ce scrutin, marqué par un repli des partis traditionnels - Angela Merkel était sortie victorieuse mais avec un score très décevant -, n'a pas permis de dégager une majorité évidente à la chambre des députés.
Après son échec avec les Libéraux et les écologistes, Angela Merkel tente donc une alliance avec les sociaux-démocrates du SPD afin de former une coalition majoritaire.
Divergences sur la politique migratoire
Les négociations s'annoncent pourtant très difficiles, notamment en raison de divergences sur la politique migratoire entre la CSU, plus à droite que la CDU de la chancelière, et le SPD.
L'Europe constitue une autre source de discorde: le chef du SPD Martin Schulz, ex-président du Parlement européen, prône la création des "Etats-Unis d'Europe" dont ne veulent pas les conservateurs.
En cas d'échec des discussions, il ne resterait que l'option d'un gouvernement conservateur minoritaire, dont Angela Merkel ne veut pas, ou de nouvelles élections.
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afp/vtom