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LafargeHolcim accusé d'avoir dépensé 13 millions d'euros pour rester en Syrie

Le cimentier franco-suisse est au coeur d'une enquête sur le financement de groupes djihadistes en Syrie. [REUTERS - Gonzalo Fuentes]
Le cimentier franco-suisse est au coeur d'une enquête sur le financement de groupes djihadistes en Syrie. - [REUTERS - Gonzalo Fuentes]
Les sommes versées par LafargeHolcim pour maintenir ses activités en Syrie s'élèvent à près de 13 millions d'euros, selon l'organisation humanitaire Sherpa. Une grande partie de cette serait atterrie dans les poches des djihadistes.

Au total, 12,72 millions de francs auraient été versés entre 2011 et 2015 par le groupe franco-suisse à l'ensemble des factions armées, d'après un rapport du cabinet d'expertise comptable PricewaterhouseCoopers (PWC).

Il ressort des investigations en cours qu'une grande partie de cet argent est allé, indirectement ou directement, dans les poches des djihadistes du groupe Etat islamique, ont déclaré mardi à la presse les avocats de Sherpa.

Six ex-dirigeants mis en examen

Cette ONG, partie civile dans l'enquête pour financement du terrorisme qui vise LafargeHolcim, accuse le cimentier de ne pas collaborer avec les enquêteurs et demande au parquet de diligenter une enquête "pour entrave à l'exercice de la justice".

Six anciens dirigeants du cimentierfranco-suisse, dont son ancien PDG Bruno Lafont, ont été mis en examen pour financement d'une entreprise terroriste, mise en danger de la vie d'autrui et, pour certains, infraction douanière.

>> Lire aussi : Deux dirigeants de LafargeHolcim mis en examen, dont son ex-PDG

agences/rens

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