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Emmerson Mnangagwa promet de relancer l'économie du Zimbabwe

Emmerson Mnangagwa est le nouveau président du Zimbabwe
Emmerson Mnangagwa est le nouveau président du Zimbabwe / 12h45 / 1 min. / le 24 novembre 2017
Le nouveau président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a définitivement tourné la page vendredi des trente-sept ans du règne autoritaire de Robert Mugabe sur le pays en s'engageant à relancer son économie en ruine et à combattre la corruption.

Le nouveau maître du pays a prêté serment devant plusieurs dizaines de milliers de partisans enthousiastes, massés dans un stade de la banlieue de la capitale Harare.

Mais les doutes persistent sur l'aptitude du nouveau chef de l'Etat, longtemps aux commandes de l'appareil répressif de Robert Mugabe, à rompre avec les habitudes de l'ancien régime.

Le "Crocodile", ainsi surnommé pour son caractère impitoyable, a profité de son premier discours pour multiplier les promesses.

Réduire la pauvreté

"Nous allons créer des emplois pour notre jeunesse et réduire la pauvreté pour toute la population", a-t-il lancé, ajoutant  "les actes de corruption doivent cesser sur le champ".

Il a également annoncé qu'il compenserait les fermiers blancs qui avaient été expulsés manu militari de leurs propriétés au début des années 2000. Cette réforme, emblématique de l'ère Mugabe, avait valu à son prédécesseur une volée de critiques et de sanctions internationales.

>> Le portrait d'Emmerson Mnangagwa, nouveau chef d’Etat du Zimbabwe :

Emmerson Mnangagwa. [AFP - Marco Longari]AFP - Marco Longari
Portrait d’Emmerson Mnangagwa, nouveau chef d’Etat par intérim du Zimbabwe / La Matinale / 1 min. / le 24 novembre 2017

afp/br/pym

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Le profil d'Emmerson Mnangagwa, 75 ans, tempère les enthousiasmes. Ce fidèle parmi les fidèles du régime, a longtemps exécuté sans sourciller la politique répressive de l'ancien président.

"Des dizaines de milliers de personnes ont été torturées, ont disparu ou ont été tuées" sous l'ère Mugabe, selon Amnesty International.

Soucieux de rassurer, celui que les Zimbabwéens surnomment "le crocodile" a pour l'instant montré un visage souriant, promettant d'être le "serviteur du peuple".