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Donald Trump défend "l'Amérique d'abord", Xi Jinping la mondialisation

Donald Trump défend "l'Amérique d'abord", Xi Jinping la mondialisation
Donald Trump défend "l'Amérique d'abord", Xi Jinping la mondialisation / L'actu en vidéo / 1 min. / le 10 novembre 2017
L'un défend "l'Amérique d'abord", l'autre la vague "irréversible" de la mondialisation. Donald Trump et Xi Jinping ont livré vendredi au Vietnam deux visions singulièrement différentes de l'avenir des échanges commerciaux.

Dans la ville côtière de Danang, au Vietnam, qui accueille le forum de l'Asie-Pacifique (Apec), le président américain et son homologue chinois, à la tête des deux premières économies de la planète, ont marqué leurs différences, à quelques minutes d'intervalle.

Dénonçant "les abus commerciaux chroniques" que les Etats-Unis ne peuvent plus "tolérer", vouant aux gémonies les accords multilatéraux qui "lient les mains" de son pays, Donald Trump a livré un discours à la tonalité résolument isolationniste.

"Je mettrai toujours l'Amérique d'abord de la même manière que j'espère que vous tous dans cette pièce donnerez la priorité à vos pays respectifs", a-t-il lancé, reprenant une formule déjà utilisée à la tribune des Nations unies en septembre.

Accès des entreprises étrangères

Dans un contraste saisissant, Xi Jinping, qui vient de cimenter encore un peu plus son pouvoir à la faveur du dernier Congrès du parti communiste, s'est posé en grand défenseur de la mondialisation. Les échanges doivent être repensés pour être "plus ouverts, plus équilibrés, plus équitables et bénéfiques pour tous", a-t-il expliqué.

"Nous devrions soutenir le libre-échange et pratiquer un régionalisme ouvert pour permettre aux pays en développement de tirer davantage profit du commerce et des investissements internationaux", a-t-il poursuivi.

Dans un tempo savamment dosé, la Chine a annoncé vendredi son intention d'élargir l'accès des entreprises étrangères à son secteur financier. Elle a ainsi mis fin à des restrictions vivement critiquées par les partenaires de Pékin.

afp/fme

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Grands accords exclus par Trump

Le président américain avait provoqué un choc en Asie-Pacifique en décidant du retrait abrupt de son pays de l'accord de libre-échange Asie-Pacifique (TPP), trois jours après son entrée à la Maison Blanche.

Vendredi, Donald Trump a défendu bec et ongles sa décision, martelant que l'Amérique ne signerait plus de "grands accords" qui obligent l'Amérique "à renoncer à sa souveraineté".

Vu comme un contrepoids à l'influence grandissante de la Chine, ce traité, dont Barack Obama était l'un des principaux architectes, avait été signé en 2015 après d'âpres négociations par 12 pays d'Asie-Pacifique représentant 40% de l'économie mondiale.

Echange attendu avec Poutine

Au-delà des dossiers économiques, le président américain a appelé la région Asie-Pacifique à l'unité sur le dossier nord-coréen. C'est la priorité absolue de sa longue tournée asiatique, qui s'achèvera en début de semaine prochaine aux Philippines.

La confusion dominait par ailleurs sur le face-à-face entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Les interactions entre le locataire de la Maison Blanche et l'homme fort du Kremlin sont scrutées à la loupe en raison notamment de l'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle américaine.

Si l'exécutif américain a assuré qu'il n'y aurait pas de rencontre formelle en raison de problèmes d'agenda, Moscou a affirmé qu'un échange entre les deux hommes aurait bien lieu en marge du sommet.