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Trois fois visé, le CICR réduit ses activités en Afghanistan

Une clinique du CICR à Mazar-e-Sharif en Afghanistan. [EPA/Keystone - Mutaliba Sultani]
Sécurité oblige, le CICR réduit drastiquement ses activités en Afghanistan / La Matinale / 1 min. / le 10 octobre 2017
Le CICR a annoncé lundi la réduction de ses activités en Afghanistan et son évacuation du nord du pays après avoir subi en neuf mois trois attaques majeures qui ont fait sept morts dans ses rangs.

Cette décision illustre la dégradation de la sécurité en Afghanistan au cours des derniers mois, notamment dans le nord où le conflit s'est intensifié depuis le printemps, mais aussi partout ailleurs en raison de la hausse de la criminalité.

"Après discussions en interne au plus haut niveau, il est apparu que nous n'avons pas d'autre choix que de réduire notre présence", a annoncé à Kaboul devant la presse Monica Zanarelli, la cheffe de délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Deux centres fermés, un réduit

Les centres de Maimana, dans la province de Faryab (nord-ouest), et Kunduz (nord-est) "seront fermés d'ici la fin de l'année et celui de Mazar-i-Sharif (nord) sérieusement réduit", a-t-elle précisé.

L'annonce de cette décision, difficile pour une organisation présente partout en Afghanistan depuis plus de trente ans, intervient un mois après l'assassinat d'une kinésithérapeute espagnole à Mazar.

afp/tmun

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Trois incidents majeurs en 9 mois

Le CICR compte 1800 employés en Afghanistan parmi lesquels 120 expatriés, dont "90 à 100 devraient rester dans le pays".

"Le CICR a été visé par trois incidents majeurs en l'espace de neuf mois", a rappelé Monica Zanarelli: avant l'attaque de Mazar, un de ses employés a été enlevé en décembre 2016 et détenu quatre semaines à Kunduz; en février, six employés ont été tués dans une embuscade à Jowzjan (nord) et deux autres enlevés pendant sept mois avant d'être relâchés en septembre.