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En visant "ceux qui foutent le bordel", Macron suscite encore la polémique

Emmanuel Macron critique "ceux qui foutent le bordel"
Emmanuel Macron critique "ceux qui foutent le bordel" / L'actu en vidéo / 11 sec. / le 5 octobre 2017
En appelant "certains" à aller chercher du travail "au lieu de foutre le bordel", le président français Emmanuel Macron a une nouvelle fois suscité des réactions. Elles fustigent son "mépris" envers les moins nantis.

Ces propos, dont Emmanuel Macron n'a pas précisé à qui ils s'adressaient, ont été tenus lors d'un déplacement en Corrèze mercredi. Le président français s'entretenait en aparté avec un responsable local qui évoquait les difficultés à recruter d'une entreprise.

Peu auparavant, sa visite avait été perturbée par un rassemblement de quelque 150 salariés et ex-employés licenciés d'un équipementier automobile, qui se sont heurtés aux forces de l'ordre en tentant de rencontrer Emmanuel Macron.

"Travailler" pour "se payer un costard"

Certains propos avaient déjà choqué quand Emmanuel Macron était encore ministre de l'Économie sous le précédent gouvernement socialiste. "Le meilleur moyen de se payer un costard, c'est de travailler", avait-il dit en mai 2016.

Et, en septembre 2014, tout juste arrivé au gouvernement avec une image de technocrate brillant et d'ex-financier aisé, il avait parlé des salariées "illettrées" d'un abattoir breton fermé après le licenciement de près de 800 personnes.

afp/ta

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Réactions outrées

Valérie Boyer, porte-parole des Républicains, l'opposition de droite, a dénoncé le "mépris" du chef de l'État "pour les Français".

"C'est quoi le problème de Macron avec les gens qui ne paient pas l'ISF?" (Impôt de solidarité sur la fortune), s'est interrogé Rachid Temal, porte-parole du Parti socialiste, en référence à la réforme controversée qui allège cet impôt frappant les plus nantis.

Le porte-parole assume

Après les vives réactions de l'opposition, qui a ainsi une nouvelle fois vu en Macron un "président des riches" coupé des classes populaires, le porte-parole du gouvernement a lui défendu les propos du président de la République.

"J'assume qu'un président de la République puisse nommer les choses et utiliser les mots que nous utilisons tous au quotidien", a déclaré Christophe Castaner.