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Les famines continuent de progresser dans le monde, selon l'ONU

Des membres d'Unicef observe un enfant présentant des signes de malnutrition au Sud-Soudan. [REUTERS - Siegfried Modola]
Des membres d'Unicef observe un enfant présentant des signes de malnutrition au Sud-Soudan. - [REUTERS - Siegfried Modola]
Après une régression durant plus de dix ans, la faim a concerné 815 millions de personnes en 2016. Ce chiffre représente 11% de la population mondiale, indique un rapport de l'ONU diffusé vendredi.

L'augmentation de 38 millions de personnes concernées par la faim l'an passé est "en grande partie due à la prolifération des conflits violents et aux chocs climatiques", indique le rapport sur la sécurité alimentaire mondiale.

Plus de la moitié (489 millions) vivent dans des pays en conflit, comme le Soudan du Sud frappé par la famine cette année pendant plusieurs mois. Avec 20% de la population touchée par la faim, l'Afrique subsaharienne est la région du globe proportionnellement la plus affectée. En nombres bruts, l'Asie, avec 520 millions de personnes souffrant de la faim, occupe la tête de ce classement.

Retards de croissance

Au total, quelque 155 millions d'enfants de moins de cinq ans souffrent d'un retard de croissance en raison de la faim, selon ce rapport.

Par ailleurs, 52 millions d'enfants souffrent d'insuffisance pondérale par rapport à leur taille. Les proportions les plus élevées d'enfants affamés ou malnutris sont concentrées dans les zones de conflit.

afp/rens

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Quelles solutions?

Pour soutenir la production alimentaire dans les zones les plus pauvres du monde, l'ONU plaide pour l'investissement agricole des petits paysans, parallèlement aux gros investissements industriels réalisés actuellement.

Plusieurs agences de l'ONU mobilisées

Ce document est publié par trois agences de l'ONU: la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), le FIDA (Fonds International des Nations Unies pour le développement agricole) et le PAM (Programme alimentaire mondial).

L'Unicef et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se sont jointes à elles pour la première fois pour élaborer ce dossier.