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Les séparatistes catalans lancent la campagne interdite de l'indépendance

Les indépendantistes catalans ont lancé leur campagne lors d’un grand meeting
Les indépendantistes catalans ont lancé leur campagne lors d’un grand meeting / 12h45 / 1 min. / le 15 septembre 2017
Les indépendantistes catalans ont lancé jeudi soir la campagne du oui à leur référendum d'autodétermination par un grand meeting. Ils l'ont fait sur fond d'intensification de la pression judiciaire.

La campagne pour l'indépendance de cette région de 7,5 millions d'habitants du nord-est de l'Espagne a commencé à Tarragone, ville de 130'000 habitants peu indépendantiste, à quelque 100 kilomètres au sud-ouest de Barcelone.

Une ouverture de campagne atypique cependant, car les menaces judiciaires se multiplient contre les indépendantistes. Avant le meeting, les organisateurs ont été "prévenus qu'ils étaient dans l'illégalité", selon la préfecture.

Un responsable des arènes interrogé par l'AFP a cependant déclaré qu'il n'avait reçu aucune notification d'une demande de renoncer à son organisation.

Interrogée sur ce sujet par la chaîne de télévision privée Telecinco, la vice-présidente du gouvernement espagnol Soraya Saenz de Santamaria a répondu qu'il était "interdit de collaborer ou de participer" à ce référendum prévu le 1er octobre et que cela concerne "n'importe quel acte préparatoire".

Deux semaines pour convaincre

Les indépendantistes, majoritaires au Parlement régional depuis 2015, se donnent deux semaines pour convaincre les Catalans de participer à ce référendum interdit par la Cour constitutionnelle. S'ils l'emportent, ils assurent qu'ils proclameront dans la foulée l'indépendance de la Catalogne, région concentrant 16% de la population espagnole et contribuant à son PIB à hauteur de 20%.

Au début de l'été, un sondage commandé par le gouvernement régional indiquait que 49,4% des Catalans étaient contre la sécession et 41,06% pour. Mais les partis opposés à ce référendum appellent leurs sympathisants à ne pas y participer, même si, mécaniquement, cela entraînera une victoire du oui.

Le chef du gouvernement espagnol, le conservateur Mariano Rajoy, se rendra à Barcelone vendredi. Il a appelé les Catalans à désobéir si on leur demandait d'être assesseurs pour ce vote, "car c'est un acte absolument illégal".

ats/tmun

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Opposition du gouvernement et de la justice espagnols

Depuis la convocation le 6 septembre de ce référendum, le gouvernement et la justice espagnols agissent sur tous les fronts pour empêcher le déroulement du scrutin. Le parquet a notamment demandé des poursuites contre la commission électorale, composée de séparatistes, qui tente d'organiser le référendum.

Auparavant, il avait réclamé la convocation des maires qui prennent part à la consultation en "tant que mis en examen" et menacé de les faire arrêter s'ils n'y répondaient pas. Mais ces menaces semblent galvaniser le camp du oui. Sur 948 maires catalans, 712 veulent participer à l'organisation de la consultation en mettant des locaux à disposition, selon l'Association des municipalités pour l'indépendance (AMI).