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Les forces irakiennes ont repris la ville de Tal Afar au groupe Etat islamique

Des combattants irakiens à Tal Afar, à l'ouest de Mossoul, le 27 août 2017. [AFP - Ahmad al-Rubaye]
Des combattants irakiens à Tal Afar, à l'ouest de Mossoul, le 27 août 2017. - [AFP - Ahmad al-Rubaye]
Les forces irakiennes ont annoncé jeudi avoir repris la ville de Tal Afar, bastion stratégique dans la province de Ninive, aux djihadistes du groupe Etat islamique.

Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi a annoncé officiellement jeudi la victoire de ses troupes sur l'EI à Tal Afar ainsi que dans la totalité de la province de Ninive, dont le chef-lieu est Mossoul.

L'armée irakienne et la coalition attendaient que la petite ville d'Al Aïadia, à 11 km de Tal Afar, soit reprise pour proclamer leur victoire totale contre l'EI dans ce secteur.

>> Le coeur de la ville stratégique de Tal Afar en Irak reprise au groupe EI

Une région frontalière stratégique

Les forces irakiennes ont privé les djihadistes d'une ville d'une grande importance stratégique pour le "califat" autoproclamé, car proche de la frontière syrienne. La reconquête de la région rend encore plus difficile tout passage d'armes et de combattants entre l'Irak et la Syrie.

L'EI s'était emparé de Tal Afar en 2014, et son occupation a également eu pour effet d'aggraver les divisions confessionnelles entre chiites et sunnites parmi les Turkmènes d'Irak. Après la reprise de Mossoul en juillet, la ville était le dernier bastion urbain de taille encore aux mains de l'EI.

jop avec agences

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Déroute en Syrie et en Irak

Le groupe Etat islamique (EI) est en déroute en Irak et Syrie, où il avait réussi à conquérir de vastes territoires.

Alors qu'il était parvenu en 2014 à s'emparer de près d'un tiers du territoire irakien, l'EI n'est désormais plus présent que dans deux zones.

En Syrie, nombre de djihadistes ont fui Raqqa pour se réfugier dans la vallée de l'Euphrate, au sud. Ils y sont pris en tenaille entre les forces de la coalition internationale (côté syrien) et les forces gouvernementales irakiennes.

Le retour d'un terrorisme "classique"

Si le groupe djihadiste contrôle de moins en moins de territoire, il conserve de nombreuses cellules dormantes, et a déjà mené de nombreux attentats sanglants dans des villes reconquises ainsi qu'à Bagdad. Le retour à ce registre d'action insurrectionnel crée un climat d'insécurité permanente pour les Irakiens.

Selon les experts, un profond travail de réconciliation sera nécessaire pour empêcher la résurgence du ce groupe qui se nourrit des divisions confessionnelles entre chiites et sunnites.