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La pression judiciaire augmente sur le Premier ministre israélien Netanyahu

Les affaires se multiplient pour Benjamin Netanyahu, qui a toujours rejeté les accusations. [REUTERS - Stephane Mahe]
Les affaires se multiplient pour Benjamin Netanyahu, qui a toujours rejeté les accusations. - [REUTERS - Stephane Mahe]
La pression judiciaire s'est accentuée vendredi sur Benjamin Netanyahu avec l'annonce qu'un de ses anciens proches collaborateurs avait accepté de coopérer avec la justice dans deux affaires de corruption présumée.

Les médias israéliens ont souligné le potentiel explosif des déclarations d'Ari Harow alors que se profile la perspective que cet ancien directeur du bureau puis chef de cabinet de Benjamin Netanyahu jusqu'en 2015 accepte de coopérer avec les enquêteurs contre la clémence dans les investigations le concernant lui-même.

Ari Harow avait été arrêté en 2015. Ses interrogatoires auraient déjà livré aux policiers un matériel précieux dans deux dossiers qui concerneraient directement Benjamin Netanyahu et qui font les titres des journaux depuis des mois (voir encadré).

Corruption, fraude et abus de confiance

Un document de police, rendu public accidentellement selon la presse, est venu confirmer jeudi que ces investigations visaient des faits présumés de corruption, fraude et abus de confiance.

Jeudi, des sources proches du Premier ministre ont répété qu'il rejetait "catégoriquement les allégations sans fondement contre lui". Benjamin Netanyahu a été interrogé à plusieurs reprises par les policiers, sans être mis en cause.

afp/mre

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Les affaires

L'une des enquêtes repose sur le soupçon que Benjamin Netanyahu aurait reçu, illégalement, des cadeaux de riches personnalités. La valeur totale de ces cadeaux a été chiffrée par les médias à des dizaines de milliers de dollars.

Une autre investigation cherche à déterminer s'il aurait essayé de conclure un accord secret avec le propriétaire du journal Yedioth pour obtenir une couverture positive, en échange de laquelle il aurait aidé à réduire les opérations d'Israel Hayom, un concurrent du Yedioth.

Ce sont des enregistrements de conversations entre Benjamin Netanyahu et le propriétaire du Yedioth, retrouvés sur le portable de d'Ari Harow, qui auraient éveillé la suspicion des policiers.

Le nom de l'avocat personnel du chef du gouvernement israélien apparaît également dans une enquête des policiers israéliens sur l'achat par Israël de trois sous-marins militaires produits par le groupe allemand ThyssenKrupp.