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Nouveaux soupçons de corruption sur l'attribution du Mondial au Qatar

La construction des stades devant accueillir le Mondial de football 2022 se poursuit au Qatar, malgré les soupçons de corruption. [Mohamed Farag]
La construction des stades devant accueillir le Mondial de football 2022 se poursuit au Qatar, malgré les soupçons de corruption. - [Mohamed Farag]
Deux millions de dollars américains auraient été versés à la fille de 10 ans d'un membre de la FIFA avant l'attribution de la Coupe du monde 2022 de football au Qatar, affirme lundi soir le quotidien allemand Bild.

Dans un extrait de l'article à paraître en entier mardi, le journal à grand tirage assure s'être procuré le rapport de plus de 400 pages de l'ex-procureur américain Michael Garcia sur l'attribution des Coupes du monde au Qatar et à la Russie et qui n'a jamais été publié par la FIFA.

Ce rapport révèle qu'"un ancien membre exécutif" de l'instance mondiale a "félicité des membres de la Fédération qatarie et les a remerciés par mail pour un virement de plusieurs centaines de milliers d'euros" juste après l'attribution de la compétition au Qatar, écrit Bild.

Deux millions de dollars pour une fille de 10 ans

"Deux millions de dollars de provenance inconnue ont en outre atterri sur le livret d'épargne de la fille de 10 ans d'un membre de la FIFA", poursuit le quotidien allemand.

Bild ajoute que "trois membres exécutifs de la FIFA disposant d'un droit de vote sont allés à une fête à Rio dans un jet privé de la Fédération qatarie de foot avant le vote pour l'attribution de la compétition".

ats/rens

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Soupçons et polémiques

L'attribution de l'organisation du Mondial 2022 au Qatar, décidée fin 2010, fait polémique depuis le début et est entourée de forts soupçons de corruption. Une enquête interne, conduite par l'ex-procureur américain Michael Garcia, a été menée.

La chambre de jugement de la commission d'éthique de la FIFA y a noté des comportements suspects mais pas de nature à remettre en cause l'attribution des deux tournois. Fin 2014, Michael Garcia avait claqué la porte en estimant que la lecture de son rapport, publié en partie seulement, avait été partielle et partiale.