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Des maires italiens refusent le plan de répartition national des réfugiés

Des réfugiés accueillis par la communauté St. Egidio à Rome en 2016. [AFP - Filippo Monteforte]
Des maires italiens refusent d'appliquer la répartition décidée des requérants / Le Journal du matin / 1 min. / le 15 juin 2017
Plusieurs maires italiens refusent de mettre en oeuvre le plan du gouvernement pour mieux répartir et mieux accueillir les demandeurs d'asile. La maire de Rome a même créé la polémique dans la capitale.

Virginia Raggi a clairement rejeté mardi l'accueil de nouveaux réfugiés dans sa ville. Or, ils ne sont aujourd'hui que 4694 demandeurs d'asile, pour une ville de près de trois millions d'habitants.

La jeune maire, membre du Mouvement 5 étoiles, s'est opposée au plan du gouvernement Gentiloni, présenté en février et qui prévoit de demander à toutes les communes italiennes d'accueillir 2,5 demandeurs d'asile pour 1000 habitants. Ce ratio permettrait de faire front à l'arrivée des migrants, qui ont été au nombre de 186'000 l'an dernier.

Un plan sur base volontaire

"Globalement, le projet est prévu pour 200'000 personnes. Le plan est sur base volontaire. Il doit y avoir l'adhésion volontaire des maires. Dès le départ, on sait immédiatement le nombre de migrants que l'on peut accueillir et que l'on va recevoir sur un territoire donné" explique Matteo Biffoni, maire démocrate de la ville toscane de Prato et responsable de l'association des communes italiennes. A ce titre, il a négocié le plan de répartition avec le gouvernement.

"La préoccupation de Virginia Raggi est celle qu'éprouvent tous les maires face à un phénomène migratoire qui est complexe, peu populaire, difficile à gérer et dont on aimerait bien tous pouvoir se passer", poursuit Matteo Biffoni. "Mais le problème existe, il faut l'affronter. Ce serait pire de ne pas gérer ce phénomène."

Pour l'instant, un millier des 8000 communes italiennes, dont Milan et Venise, ont adhéré au projet.

Eric Jozsef/oang

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