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Onze morts après une explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg

Saint-Pétersbourg: explosion meurtrière dans le métro
Explosion meurtrière dans le métro de Saint-Pétersbourg / 19h30 / 1 min. / le 3 avril 2017
Une explosion s'est produite lundi dans le métro de Saint-Pétersbourg. Il y aurait onze morts et 47 blessés, selon le dernier bilan. Deux autres engins explosifs ont été trouvés et désamorcés dans le centre-ville. Deux mandats d'arrêt ont été émis.

L'explosion a eu lieu à 14h40 dans un tunnel entre les stations Tekhnologuitcheski institout et Sennaïa Plochtchad sur la ligne 2 selon le média indépendant Novaïa Gazeta. La bombe artisanale se serait trouvée dans le troisième wagon. Il ne s'agirait pas d'un attentat-suicide.

Les autorités auraient repéré un suspect portant une valise sur les images de vidéosurveillance. Une enquête a été ouverte pour "acte terroriste".

Les autorités ont confirmé que deux autres bombes ont été retrouvées sans avoir explosé. La première se trouvait sur la place Vosstaniïa, au centre-ville. Selon l'agence Interfax, elle était trois à cinq fois plus puissante que celle qui a explosé dans la rame de métro. La troisième bombe a été découverte dans une autre station de métro.

Porte de wagon éventrée

"J'étais dans le métro (...) A la station "Tekhnologuitcheski Institout", le train s'est arrêté mais les portes ne se sont pas ouvertes. Par la fenêtre, j'ai vu quatre cadavres", a déclaré à l'AFP un retraité, Viatcheslav Vesselov.

Galina Stepanova, 38 ans, était elle à l'extérieur de la station. "J'ai vu les gens sortir, ils étaient comme sourds, beaucoup se tenaient la tête. Les secours les ont très vite pris en charge", raconte-elle.

Au même endroit, Natalia, autre habitante de Saint-Pétersbourg, ne peut masquer son inquiétude. "Ma mère était dans le métro, je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Je n'arrive pas à la joindre", dit-elle.

Toutes les stations de métro de la ville ont été fermées. Elles seront rouvertes au plus tôt mardi. L'aéroport Poulkovo reste ouvert, mais les mesures de sécurité ont été renforcées.

A Moscou, la sécurité du métro a été renforcée, de même qu'à Istanbul, à Minsk et à Kiev.

Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg

Le président russe Vladimir Poutine se trouvait à Saint-Pétersbourg pour rencontrer son homologue biélorusse Alexander Loukachenko. "Les circonstances ne sont pas claires, c'est trop tôt. Nous examinons toutes les causes possibles, le terrorisme aussi bien qu'un crime de droit commun", a-t-il dit après s'être entretenu avec les chefs des services de sécurité. Il a présenté "ses condoléances" aux victimes lors d'une courte intervention télévisée.

Sur Twitter, les messages de sympathie affluent avec le hashtag #PrayForSaintPetersburg.

Saint-Pétersbourg a annoncé trois jours de deuil.

Deux mandats d'arrêt émis

"Deux personnes sont recherchées en raison de soupçons de planification des explosions", a déclaré une source au sein des services de sécurité citée par Interfax.

Le premier suspect, a précisé la source, aurait déposé un engin explosif dans le wagon du métro où s'est produite l'explosion vers 14h40. L'exploitation des images de vidéosurveillance a révélé que l'explosion avait été provoquée par une bombe dissimulée dans une valise.

L'autre suspect aurait transporté et déposé la bombe qui a été découverte et neutralisée par des démineurs dans une autre station de métro de la ville.

>> Le point avec Isabelle Cornaz à Moscou :

Explosion de Saint-Pétersbourg: le point avec Isabelle Cornaz, à Moscou
Explosion de Saint-Pétersbourg: le point avec Isabelle Cornaz, à Moscou / 19h30 / 1 min. / le 3 avril 2017

agences/gax/jc/ruff

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La Russie menacée par l'Etat islamique

Les services russes sont depuis plusieurs mois en état d'alerte renforcée.

La Russie, qui soutient diplomatiquement et militairement le régime de Bachar al Assad, a été spécifiquement visée par des menaces de l'organisation Etat islamique et les autorités redoutent le retour de combattants tchétchènes partis faire le djihad en Syrie.

Ces derniers années, la Russie a été la cible d'attaques menées par des militants tchétchènes.

En mars 2010, le métro de Moscou avait été frappé par deux femmes kamikazes qui avaient tué au moins 38 personnes en déclenchant leurs ceintures d'explosifs au milieu des passagers de deux rames.