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Quatre banques françaises financent la colonisation israélienne, selon la FIDH

L'entrée du bâtiment de la Société Générale à La Défense à Paris. [AP/Keystone - Christophe Ena]
L'entrée du bâtiment de la Société Générale à La Défense à Paris. - [AP/Keystone - Christophe Ena]
Les quatre premières banques françaises ainsi que l'assureur AXA financeraient la colonisation des Territoires palestiniens via des participations dans des banques et des entreprises israéliennes actives dans les colonies.

L'attaque émane mercredi de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) à Paris, dans un rapport intitulée "Les liaisons dangereuses des banques françaises avec la colonisation israélienne".

Par leur soutien "persistant" aux banques et entreprises israéliennes impliquées dans les colonies, BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale, BPCE et AXA "contribuent indirectement au maintien et au développement" des colonies, selon l'étude.

"Participations financières"

Les cinq groupes gèrent des "participations financières" ou "détiennent des actions" dans des banques israéliennes, qui constituent un "outil essentiel de la politique de colonisation" en "finançant les constructions".

Elles ont les mêmes rapports avec des entreprises israéliennes "qui fournissent des services vitaux au maintien et au développement des colonies", tels que "la construction d'habitations ou d'usines, la connexion aux réseaux téléphoniques et Internet ou l'aménagement en équipements de surveillance".

agences/fb

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Du "profit, quel que soit le résultat"

Banques et assurance "cherchent le profit, quel que soit le résultat", a dénoncé Maryse Artiguelong, vice-présidente de la FIDH. Il est "triste" de voir qu'elles "se mettent dans une telle illégalité juste pour faire un peu plus d'argent", selon elle. 

"On veut que les entreprises françaises retirent leur argent des sociétés israéliennes ayant à voir avec les colonies", comme le stipulent des "recommandations" du ministère français des affaires étrangères publiées en 2014, a expliqué Didier Fagart, membre de l'association France Palestine solidarité, co-auteure de l'étude.