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La France et l'Allemagne poussent pour une Europe à "plusieurs vitesses"

François Hollande devant la presse ce vendredi à Bruxelles. [KEYSTONE - STEPHANIE LECOCQ]
François Hollande devant la presse ce vendredi à Bruxelles. - [KEYSTONE - STEPHANIE LECOCQ]
L'Allemagne et la France ont appelé vendredi les pays de l'UE à accepter le scénario d'une Europe à "plusieurs vitesses", rejeté par les pays de l'Est, pour permettre à l'Europe de surmonter l'épreuve du Brexit.

Réunis à Bruxelles, les dirigeants nationaux ont débattu de leur avenir à 27, après une réunion de jeudi marquée par une confrontation avec la Pologne, qui a tenté en vain d'empêcher la reconduction du Polonais Donald Tusk à la tête du Conseil européen.

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"La devise est que nous sommes unis, mais unis dans la diversité", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, évoquant l'objectif d'un texte préparé par les 27 dans l'optique du sommet de Rome, prévu le 25 mars.

La délicate préparation de cette "Déclaration de Rome" a occupé pendant plusieurs heures les dirigeants, réunis sans la Première ministre britannique Theresa May, comme c'est devenu l'usage pour ces réunions sur l'avenir post-Brexit.

"Il faut que l'on soit capable d'avancer plus vite à quelques-uns"

"Il faut que l'on soit capable d'avancer plus vite à quelques-uns", a appuyé le chef de l'Etat français François Hollande, car l'Europe a "montré qu'elle n'était pas capable de prendre des décisions au bon moment".

Il a cité la défense, la zone euro, l'harmonisation fiscale et sociale comme autant de domaines dans lesquels des groupes de pays doivent être "capables d'aller plus vite, plus loin, sans fermer la porte à qui que ce soit".

D'autres pays, comme la Belgique, le Luxembourg ou l'Espagne ont apporté leur soutien à ce concept.

Pas de "nouveau rideau de fer"

Ce scénario n'instaure pas "un nouveau rideau de fer entre l'Est et l'Ouest", a assuré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. "Ce n'est pas l'intention", a-t-il assuré à l'adresse des pays de l'Est.

Ces derniers, notamment ceux du groupe de Visegrad - Hongrie, République tchèque, Slovaquie et Pologne - s'inquiètent de devenir des membres de seconde zone de l'Union.

"Nous n'accepterons jamais de parler d'une Europe à plusieurs vitesses", a fermement prévenu la Première ministre polonaise Beata Szydlo, estimant que cela "compromettrait l'intégrité" de l'UE.

afp/tmun

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Juncker espère voir un jour "les Britanniques remonter dans le bateau" de l'UE

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a également dit vendredi espérer voir un jour "les Britanniques remonter dans le bateau" européen.

"J'espère qu'un jour viendra où les Britanniques remonteront dans le bateau" européen, a-t-il lancé à Bruxelles, à l'issue de la discussion à 27, sans le Royaume-Uni.