Manifestations contre la guerre antidrogue du président philippin
Des milliers de personnes, auxquelles s'est joint l'ex-président Benigno Aquino, ont manifesté samedi à Manille contre la guerre antidrogue du président philippin Rodrigo Duterte.
Les manifestants ont dénoncé le meurtre de milliers de personnes soupçonnées de trafic de drogue. Certains ont averti des risques de retour à une dictature, au 31e anniversaire de la chute du dictateur Ferdinand Marcos en 1986.
"Tueur en série psychopathe"
Venu avec 2000 manifestants, Benigno Aquino s'est élevé contre l'emprisonnement de Leila de Lima, ex-ministre de la Justice sous sa présidence. Principale opposante à la politique de Rodrigo Duterte, elle est accusée d'avoir monté un réseau de trafic de drogue lorsqu'elle était en poste.
Leila de Lima a qualifié cette semaine Rodrigo Duterte de "tueur en série psychopathe" et appelé les Philippins à s'opposer à sa guerre contre la drogue.
>> Lire aussi : La principale opposante du président philippin Rodrigo Duterte arrêtée
Depuis l'entrée en fonction du président en juin 2016, la police a annoncé avoir tué 2555 suspects tandis qu'environ 4000 autres personnes ont été abattues dans des circonstances non élucidées.
Fort soutien à Duterte
Une importante manifestation de soutien au président s'est tenue dans un autre endroit de Manille. La police a estimé à 200'000 le nombre de supporters présents.
![Des supporters du président philippin Rodrigo Duterte manifestent à Manille le 25 février 2017. [Keystone - AP Photo/Bullit Marquez]](https://img.rts.ch/articles/2017/image/1jol4h-27790736.image?mw=1280 "Des supporters du président philippin Rodrigo Duterte manifestent à Manille le 25 février 2017. [Keystone - AP Photo/Bullit Marquez]")
ats/cab
Publié
Une opposante qui enquêtait sur Rodrigo Duterte avant son élection
En 2009, alors à la tête de la commission des droits de l'homme, l'ex-ministre de la Justice Leila de Lima avait ouvert une enquête sur les agissements de Rodrigo Duterte à Davao (sud) dont il a longtemps été maire.
Il est soupçonné d'y avoir orchestré ou toléré des escadrons de la mort qui ont visé des criminels présumés et des enfants des rues, tuant plus de 1000 personnes.