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Le gouvernement afghan contrôle à peine plus de la moitié de son territoire

An Afghan National Directorate of Security (NDS) police stands guard next to an Afghanistan flag at a guard post of a police camp in Now Zad district in Helmand province, southwestern Afghanistan November 6, 2012. REUTERS/Erik De Castro (AFGHANISTAN - Tags: MILITARY POLITICS CIVIL UNREST) [REUTERS - Erik De Castro]
Les forces militaires afghanes ont payé un lourd tribut en 2016 face aux attaques des talibans. - [REUTERS - Erik De Castro]
Selon une estimation de l'armée étasunienne, le gouvernement de Kaboul contrôlerait moins de 60% du territoire de l'Afghanistan. Ses forces armées ont en outre été très éprouvées par les talibans en 2016.

Selon un rapport de l'armée, arrêté à fin novembre, 57% seulement des 407 districts administratifs du pays sont sous le contrôle des forces afghanes, soit un recul de 15% par rapport à l'année précédente.

Un district sur dix est contrôlé ou sous l'influence des insurgés taliban, soit une population de 2,5 millions de personnes. Les 33% restants, où vivent 9,2 millions d'Afghans, sont contestés.

Les zones parmi les plus contestées se trouvent dans les provinces voisines d'Uruzgan et de Helmand, au sud-ouest de Kaboul.

Plus de 6700 soldats tués

Un total de 6785 soldats et policiers ont été tués, et 11'777 blessés, entre le 1er janvier et le 12 novembre, selon les services de l'Inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (Sigar). Les pertes ont ainsi grimpé de 35% par rapport à l'année dernière.

En 2015, environ 5000 hommes avaient été tués sur l'ensemble de l'année, et plus de 4600 en 2014. A l'époque, un général américain avait jugé ce niveau de pertes "insoutenable".

rens avec agences

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Fin de mission de l'Otan, situation dégradée

Les forces afghanes ont pris en charge la sécurité du pays le 1er janvier 2015, avec la fin de la mission de combat de l'Otan face aux talibans. Les pays membres, Etats-Unis en tête, qui ont dépensé des dizaines de milliards de dollars pour les équiper et les former espéraient qu'elles serait en mesure de tenir le terrain face aux talibans.

Mais celles-ci ont en réalité reculé sous les coups de boutoir des rebelles, et la situation s'est encore dégradée en 2016, malgré les espoirs des chefs militaires américains.