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"La reddition ou la mort", seule alternative des rebelles syriens à Alep

Un tank de l'armée syrienne à Alep ouest, le 11 décembre 2016 [George Ourfalian]
Un tank de l'armée syrienne à Alep ouest, le 11 décembre 2016. - [George Ourfalian]
L'armée syrienne poursuivait dimanche son avancée à Alep-Est. Alors que des milliers de civils fuient les bombardements, les insurgés n'ont comme alternative que "la reddition ou la mort", a indiqué un dirigeant rebelle.

L'exode des habitants de la zone rebelle d'Alep s'est poursuivi avec la fuite de plus de 10'000 civils en quelques heures tôt dimanche "en raison des combats et des bombardements", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Ils se sont réfugiés dans des secteurs sous le contrôle des forces du régime dans la partie ouest d'Alep", a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de cette ONG qui dispose d'un large réseau d'informateurs en Syrie.

93% d'Alep en mains du régime

Selon lui, 120'000 personnes ont quitté Alep-Est depuis la mi-novembre: 90'000 vers les quartiers gouvernementaux et 30'000 vers ceux tenus par les Kurdes.

Un correspondant de l'AFP à Alep-Ouest a confirmé que d'intenses bombardements aériens et d'artillerie avaient été entendus toute la nuit dans les quartiers encore sous contrôle rebelle. L'armée syrienne a encore poussé dimanche son avantage en prenant deux nouveaux quartiers.

Selon la Russie, le régime contrôle désormais 93% de la ville, divisée depuis l'été 2012, et encercle les rebelles dans une zone où ils manquent de tout, notamment de la nourriture.

"Vers une fin tragique"

A moins d'une intervention, on s'oriente "vers une fin tragique" et la seule alternative pour les insurgés semble être "la reddition ou la mort", a averti un responsable du groupe rebelle Jabhah Chamiya, joint dimanche en Turquie.

Aucune information sur les pertes humaines n'était disponible dans l'immédiat alors que le bilan était jusqu'à présent à 413 civils tués à Alep-Est depuis le début de l'offensive du régime le 15 novembre, selon l'OSDH.

La chute de Palmyre

Parallèlement, le régime a dû lâcher du terrain à Palmyre, dans l'est du pays. Le groupe Etat islamique a repris dimanche la ville antique, peu après s'en être retiré à la suite d'intenses bombardements de l'aviation russe, affirme Amaq, l'agence de presse des djihadistes.

Les djihadistes, chassés du site antique en mars dernier après dix mois d'occupation, avaient repris une première fois le centre de la ville samedi à la faveur d'un assaut surprise.

>> Lire aussi : Le groupe EI reprend la ville de Palmyre après le retrait de l'armée syrienne

agences/dk

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