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Le maire d'Alep demande l'envoi d'observateurs suisses en Syrie

Syrie: entretien avec Brita Hagi Hasan, président conseil de ville d'Alep
Syrie: entretien avec Brita Hagi Hasan, président conseil de ville d'Alep / 19h30 / 1 min. / le 8 décembre 2016
Des observateurs suisses doivent être envoyés à Alep pour contrôler le traitement de ceux qui fuient la partie orientale de la ville syrienne. Le chef du Conseil local Brita Haji Hassan a lancé jeudi cet appel à Genève.

"Nous n'avons plus confiance dans certains pays" impliqués dans la crise, a affirmé Brita Haji Hassan. Le Conseil local administre la partie de la ville contrôlée par les rebelles. Son chef doit discuter lundi avec l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura. Aucune réunion n'est pour le moment prévue avec les autorités fédérales.

"Alep est en train d'être exterminée", a expliqué le chef du Conseil local, qui n'a pu entrer dans la ville depuis juillet dernier lorsqu'il a été blessé. S'il peut y retourner, il ira "immédiatement". Il demande l'arrêt des bombardements et un couloir sécurisé pour les évacuations médicales et le déplacement de civils.

"La Suisse se doit de rencontrer" Brita Haji Hassan, a lancé de son côté le vice-président du Conseil administratif de Genève, Rémy Pagani.

Gouvernement ciblé

Selon l'ONU, plusieurs centaines de personnes ont besoin d'une évacuation. Le président de la section suisse de l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) Tawfik Chamaa a, quant à lui, affirmé qu'une liste de 1500 personnes est par ailleurs prête.

Selon lui, 50'000 civils ont pris les armes à Alep-Est pour protéger la ville et 150'000 personnes sont regroupées dans un quart de l'ancienne Alep-Est. Il reste 28 médecins pour 250'000 personnes, a encore rappelé Tawfik Chamaa.

Brita Haji Hassan a estimé lui à 800 le nombre de victimes depuis un mois à Alep-Est et évoqué 500'000 victimes depuis le début du conflit.

ats/hend

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Lavrov annonce un arrêt des frappes

L'armée syrienne a interrompu ses opérations de combat à Alep pour permettre l'évacuation des civils, a annoncé jeudi à Hambourg le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Je peux vous dire qu'aujourd'hui, les opérations de combat de l'armée syrienne ont été interrompues dans l'est d'Alep parce qu'il y a une grande opération en cours pour l'évacuation des civils", a-t-il déclaré en marge d'une réunion de l'OSCE en Allemagne, cité par les agences russes.

Des centaines d'enfants malades ou blessés à Alep-Est

L'ONU a renouvelé jeudi son appel à un cessez-le-feu immédiat dans la ville syrienne d'Alep, où plusieurs centaines d'enfants malades ou blessés attendent d'être évacués de la zone des combats.

"Il faut qu'il y ait une trêve", a réclamé Jan Egeland, chef du groupe de travail sur l'aide humanitaire en Syrie, lors d'une conférence de presse à Genève.

"Actuellement, ceux qui (...) essaient de s'enfuir sont pris dans des échanges de tirs, dans des bombardements et risquent d'être la cible de tireurs isolés", a-t-il dit, soulignant que "plusieurs centaines d'enfants, malades et blessés (...) doivent sortir" des quartiers est d'Alep, contrôlés par l'opposition mais encerclés par l'armée fidèle au régime de Damas.