Les dirigeants latino-américains rendent hommage à Fidel Castro
La foule a fait ses adieux au "Comandante" face au mémorial du héros de l'indépendance José Marti, situé sur la place de la Révolution, avant que les cendres de Fidel Castro quittent la capitale mercredi pour traverser l'île jusqu'à Santiago de Cuba.
"Où est Fidel? Où est Fidel?", s'est exclamé à la tribune le président nicaraguayen Daniel Ortega. "Ici!", a répondu la foule, résumant la tonalité de la soirée, vouée à souligner que la mort du "Comandante" n'est qu'une "mort physique".
Ferveur socialiste
"Ils ont tenté de le tuer de 1000 manières, mais plus de dix présidents américains n'y sont pas parvenus (...) Fidel et Cuba ont changé le monde" au XXe siècle, a notamment relevé le président bolivien Evo Morales.
Après quatre heures de longs discours empreints de ferveur socialiste, le président Raul Castro, qui a succédé à son frère Fidel en 2006, a énuméré les discours les plus marquants de son aîné prononcés sur cette emblématique esplanade.
>> Les précisions de notre journaliste Marc Julmy, à La Havane:
>> Voir aussi le documentaire "Fidel Castro, une vie pour la révolution":
afp/jvia
Les chefs d'Etat occidentaux absents
De même, les présidents de pays amis, le Russe Vladimir Poutine, le Chinois Xi Jinping et l'Iranien Hassan Rohani, ont préféré se faire représenter par des émissaires de haut rang.
En revanche, les dirigeants du Zimbabwe Robert Mugabe et d'Afrique du Sud Jacob Zuma, de même que l'ancien roi d'Espagne Juan Carlos, étaient présents pour dire adieu à cette figure incontournable de la guerre froide.
Enterré dimanche
Les restes du Lider Maximo ont entamé sur une remorque militaire le trajet que celui-ci a effectué dans le sens inverse au moment de la victoire de sa guérilla en 1959.
Dimanche, les cendres seront enterrées au cimetière de Santa Ifigenia de Santiago, qui abrite déjà la tombe de la figure de la révolution cubaine José Marti. Cette cérémonie scellera la fin du deuil national décrété pour neuf jours.