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L'arrivée de l'hiver inquiète la flottille humanitaire au large de la Libye

Une opération de sauvetage de l'ONG maltaise Moas et de la Croix-Rouge italienne au large de la Libye début novembre. [AFP - Andreas Solaro]
Une opération de sauvetage de l'ONG maltaise Moas et de la Croix-Rouge italienne au large de la Libye début novembre. - [AFP - Andreas Solaro]
Les migrants continuent de prendre la mer en nombre depuis la Libye malgré l'arrivée de l'hiver. Or, la flottille humanitaire qui vient à leur secours sera rentrée au port à la fin novembre.

Les cinq derniers jours ont été plus chargés au large de la Libye que l'ensemble du mois de novembre 2015: plus de 3200 migrants ont été secourus, au moins 11 sont morts et 230 sont portés disparus, rapportent les organisations humanitaires.

Le record de plus de 27'300 migrants enregistrés sur les côtes italiennes en octobre, et le total qui dépasse déjà 8000 en novembre, confirment que cette année les dangers de la mer ne dissuadent pas les migrants ni leurs passeurs.

20% des opérations par les ONG

Une dizaine de navires humanitaires affrétés par des ONG ont patrouillé au large de la Libye. Or, la majeure partie de ces privés seront rentrés au port à la fin du mois, pour des raisons de sécurité et pour des travaux de maintenance.

Selon les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les secours dans la zone, les navires humanitaires ont mené plus de 20% des opérations et ont assuré le repérage de nombreuses embarcations, la distribution de gilets de sauvetage et des soins d'urgence en attendant les plus gros bateaux.

afp/jvia

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Dispositif militaire concentré sur le contrôle

Le dispositif militaire européen actuel, soit la marine et les gardes-côtes italiens, l'opération anti-passeurs Sophia, et l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex, est en effet concentré sur des opérations de contrôle plutôt que de secours le chercheur Eugenio Cusumano de l'université de Leiden, aux Pays-Bas.

En conséquence, au fur et à mesure que les navires humanitaires se retirent, les gardes-côtes italiens sont obligés de faire de plus en plus souvent appel à des cargos ou à des pétroliers, qui ne sont pas équipés pour secourir les embarcations de fortune surchargées.