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Des bases russes datant de la Guerre froide pourraient rouvrir

La base militaire russe de Lourdes à 30 km au sud de la Havane. [reuters - Andrew Winning]
La Russie envisage de rouvrir des bases militaires de l’époque de la guerre froide / Le Journal du matin / 2 min. / le 12 octobre 2016
D'anciennes bases militaires russes au Vietnam, en Egypte ou à Cuba pourraient rouvrir. Moscou souhaite aussi faire de son point d’ancrage dans le port de Tartous, en Syrie, une véritable base militaire permanente.

Actuellement la base que la Russie possède à Tartous, depuis 1977, n’est plus qu'un point de maintenance des bateaux. Seuls des non-militaires travaillent à la maintenance sur le site, et la base ne peut pas accueillir des gros navires.

Mais le vice-ministre de la Défense a annoncé qu’à l’avenir il s’agira d’une véritable base navale, la seule d’ailleurs que la Russie possède en Méditerranée. Ce sera donc la deuxième base militaire russe pleinement active en Syrie, avec celle de Hmeimim, à Lattaquié, déployée il y a un an.

Espionnage depuis Cuba?

Quant à l'intérêt de Moscou de ressusciter sa base militaire à Cuba, cette démarche s’inscrit symboliquement dans le discours de confrontation actuel entre la Russie et l’Occident.

A Cuba, où la base soviétique, puis russe, a été fermée il y a quinze ans, la Russie pourrait réinstaller son centre d’écoute depuis lequel elle espionnait les Etats-Unis, notent des experts. Les autorités cubaines, malgré leur rapprochement avec Washington, pourraient être intéressées à accueillir Moscou surtout pour des raisons financières, ou dans l’espoir d’une aide à la modernisation de leurs forces armées.

Un signal pour la Chine

Déjà à l’époque soviétique, la base russe de Kamran, au Vietnam, était dirigée contre la Chine. Si elle venait à réapparaître, cette base pourrait aussi être un signal de Moscou en direction de la Chine, qui inquiète par sa puissance.

Mais ce point d’ancrage pour la flotte russe au Vietnam serait aussi utile d’un point de vue purement pratique, pour ravitailler la flotte russe du Pacifique lors de longues expéditions militaires.

Isabelle Cornaz/lgr

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