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Des soldats américains déployés aux côtés des forces turques en Syrie

Fin août, l'armée turque a franchi la frontière syrienne, ici à Karkamis. [Keystone - AP Photo/Halit Onur Sandal]
Fin août, l'armée turque a franchi la frontière syrienne, ici à Karkamis. - [Keystone - AP Photo/Halit Onur Sandal]
Les Etats-Unis ont déployé des soldats aux côtés des forces turques engagées contre le groupe Etat islamique en Syrie. Ils conseillent ainsi deux entités potentiellement antagonistes: l'armée turque et les forces kurdes.

Le nombre de soldats des forces spéciales déployés par les Etats-Unis, "à la demande" d'Ankara, se chiffre en "dizaines", a indiqué vendredi un responsable américain. Le but est d'accentuer la pression sur les djihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Les soldats américains ont une mission de formation et de conseil des forces turques, pouvant par exemple aider à diriger des bombardements aériens de la coalition sur les djihadistes, selon des responsables américains.

Position inconfortable

Washington se retrouve de ce fait dans la position inconfortable d'avoir des forces spéciales conseillant dans deux entités potentiellement antagonistes: l'armée turque d'un côté, et les forces kurdes de l'autre.

Les Etats-Unis avaient déjà mené des opérations aériennes en soutien des forces turques et à leurs alliés rebelles syriens, qui ont lancé le 24 août une incursion dans le nord de la Syrie, privant l'EI de ses derniers accès à la frontière turque. Mais ils n'étaient pas encore allés sur le terrain avec les forces turques.

Outre ses assauts contre le groupe EI, la Turquie veut empêcher par la force les Kurdes syriens, alliés des Américains, de se doter d'un territoire continu tout au long de la frontière turco-syrienne.

afp/vtom

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Tensions entre Moscou et Washington

La trêve en Syrie a connu ses plus sérieux accrocs avec des bombardements aériens et de violents combats au moment où s'enveniment les relations entre les Etats-Unis et la Russie au sujet de l'aide humanitaire.

Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, qui devait se tenir vendredi soir à New York, a été annulée à la dernière minute à la demande de Washington et de Moscou, les deux parrains de la trêve.

Cette réunion devait permettre d'examiner la possibilité d'une résolution du Conseil qui soutiendrait l'accord americano-russe, lequel prévoit un cessez-le-feu, l'acheminement d'aide humanitaire et vise à favoriser l'émergence d'une solution politique à la crise syrienne.

Les ambassadeurs américain et russe devaient présenter à leurs partenaires les détails de l'accord, qui n'ont pas été rendus publics.