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La crue de la Seine s'approche de son pic à Paris

Paris, le Louvre et Chambord sous les eaux
Paris, le Louvre et Chambord sous les eaux / L'actu en vidéo / 1 min. / le 3 juin 2016
L'eau a continué de monter vendredi en France. A Paris, la Seine a atteint six mètres en milieu de journée, le pic de la crue était attendu dans la nuit de vendredi à samedi.

A Paris, le niveau de la Seine était à 19h00 de 6,07 mètres et un pic de crue, estimé entre 6,10 et 6,50 mètres, était attendu dans la nuit de vendredi à samedi. Un plateau entre 6,10 et 6,20 mètres était l'hypothèse privilégiée, sous réserves, par l'organisme public Vigicrues vendredi soir.

Le fleuve pourrait déborder dans les heures qui viennent en aval de la capitale dans l'Eure et la Seine-Maritime, notamment, ont fait savoir les autorités préfectorales.

"Certaines évacuations seront probablement nécessaires en aval de Paris à titre préventif", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls, qui s'est rendu dans l'Essonne. Une amorce de décrue était attendue à Paris durant le week-end.

Musées fermés

Les services de la mairie ne relèvent pour l'heure "aucun impact" significatif sur la vie quotidienne des Parisiens. Toutefois des services administratifs proches des berges de la Seine ont été déménagés. Des squares, caves et parkings ont été inondés.

Les musées parisiens du Louvre et d'Orsay, ainsi que le Grand Palais et plusieurs institutions culturelles, sont exceptionnellement fermés au public pour mettre en sécurité les oeuvres situées dans des zones inondables. Le Louvre et Orsay resteront fermés jusqu'à mardi.

20'000 personnes évacuées

Au total, en Ile-de-France et dans la région Centre-Val de Loire, treize départements sont en vigilance orange. Des débordements significatifs affectent des villes riveraines de la Seine en Ile-de-France, notamment Melun, Corbeil-Essonnes, Villeneuve-Saint-Georges, Villeneuve-Le-Roi, Ablon-Sur-Seine.

Capture d'écran du site Vigicrues.

Selon Enedis, quelque 18'000 foyers étaient toujours privés d'électricité vendredi soir dans le Loiret, le Loir-et-Cher et l'Ile-de-France. Les crues, qui ont provoqué l'évacuation de 20'000 personnes, ont fait au moins deux victimes.

Coût probable de 600 millions d'euros

"Il est probable que le coût ne sera pas inférieur à celui des inondations qui avaient touchées la France en octobre 2015 avec des dommages de l'ordre de 600 millions d'euros, même si ces deux événements climatiques sont très différents", a fait savoir le président de l'Association française de l'assurance (AFA).

"Mais il est encore trop tôt pour avoir une première estimation, d'autant plus que l'épisode pluvieux n'est pas encore terminé."

agences/ptur

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Une lente décrue

Ségolène Royal a prévenu vendredi que la décrue risquait d'être lente dans les zones touchées par des inondations liées aux intempéries qui touchent la France depuis le début de la semaine.

Intervenant sur France 2, la ministre de l'Environnement, qui a évoqué des milliers de sinistrés et des dégâts très importants, a fait part de son intention de voir les victimes être aidées et indemnisées dans les meilleurs délais.

Deux morts en Roumanie

Les intempéries continuent de causer des dégâts à travers l'Europe. Deux hommes sont morts noyés en Roumanie à la suite des inondations ayant frappé l'est du pays.

Dans le sud de la Belgique, un homme qui "souhaitait protéger ses ruches" est porté disparu depuis jeudi soir, a annoncé vendredi le parquet local.

En Allemagne, la situation semble s'améliorer un peu mais le bilan s'est alourdi dans la nuit de jeudi à vendredi avec la découverte du corps sans vie d'un homme de 65 ans à Simbach-am-Inn, en Bavière (sud). Au total, 10 personnes sont décédées dans le pays depuis le début de la semaine.

>> Voir les inondations en Belgique, Roumanie et Allemagne: