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L'une des figures de l'Eglise de France nie avoir couvert des actes de pédophilie

L'archevêque Philippe Barbarin est pris dans la tourmente. [Citizenside/AFP - Franck Chapolard]
L'une des figures de l'Eglise de France nie avoir couvert des actes de pédophilie / Audio de l'info / 1 min. / le 16 mars 2016
Le cardinal Philippe Barbarin, l'une des figures les plus influentes de l'Eglise de France, s'est défendu mardi d'avoir couvert des actes de pédophilie commis par des prêtres sous son autorité.

"Jamais, jamais, jamais je n'ai couvert le moindre acte de pédophilie", a déclaré l'archevêque de Lyon lors d'une conférence de presse organisée en marge d'une réunion des évêques de France, à Lourdes.

Le scandale de pédophilie en question, qui a conduit à l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "non-dénonciation de crime" et "mise en danger de la vie d'autrui" à Lyon, a soulevé une vague d'émotion, y compris hors de l'Eglise.

Prendre "ses responsabilités"

Interrogé mardi matin sur RMC, le Premier ministre Manuel Valls a dit attendre de la "clarté" et "des actes" de la part des autorités ecclésiastiques. Le chef du Gouvernement a également exhorté le cardinal à prendre "ses responsabilités".

Lors de sa conférence de presse, Philippe Barbarin a répondu qu'il les prenait bien. "Ça fait 17 ans que je suis évêque. Deux fois, j'ai eu une dénonciation d'actes (...) et immédiatement j'ai suspendu le prêtre", s'est-il justifié.

ats/fme

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Pédophilie sur des scouts

La principale affaire qui ébranle le diocèse de Lyon a démarré avec une enquête visant le père Bernard Preynat, aujourd'hui âgé de 70 ans, accusé de pédophilie sur des scouts et mis en examen en janvier dernier.

Les faits dénoncés par un groupe de scouts de Sainte-Foy-les-Lyon remontent aux années 1970 à 1990. Mais seuls les plus récents, commis à partir de 1986 et qui échappent à la prescription, ont été retenus par la justice.

Les victimes ont porté plainte pour "non-dénonciation" d'agressions sexuelles sur mineurs contre plusieurs responsables du diocèse, dont Mgr Barbarin, qui a reconnu avoir été informé en 2007 de ces agissements.