"Au nom du Congrès et du peuple du Guatemala, vous prenez légalement possession de la fonction de président pour la période constitutionnelle de 2016 à 2020", a déclaré le président du Parlement, Mario Taracena.
Le nouveau président s'est engagé à mener "dès le premier jour" une "lutte frontale" contre la corruption, à oeuvrer à l'éradication de la faim dans le pays et à améliorer le système éducatif.
Je crois aux miracles
"On m'a dit que cela était impossible, qu'il faudrait un miracle", a poursuivi M. Morales, " et moi, je crois aux miracles".
L'élection l'an dernier de cet humoriste novice en politique avait été le point d'orgue de plusieurs mois de mobilisation historique contre la corruption, pour dénoncer le vaste réseau de fraude découvert au sein des douanes, qui aurait détourné 3,8 millions de dollars entre mai 2014 et avril 2015, alors que 53,7% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
afp/br
Parcours atypique
Jimmy Morales, qui a fait des études d'administration d'entreprises, de communication et de théologie, est marié et père de trois enfants.
Son absence d'expérience politique avait été perçue par ses partisans comme un gage d'honnêteté dans un pays où nombre d'électeurs ont tourné le dos à la classe politique traditionnelle à la suite de retentissants scandales de corruption.
Outre une croisade contre ce fléau, le principal défi de M. Morales sera également de combattre la violence qui règne au Guatemala, pays de 16 millions d'habitants, où l'on a dénombré 6000 meurtres en 2015.