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La police a identifié 31 suspects à Cologne, dont 18 demandeurs d'asile

Des policiers devant la gare de Cologne, une semaine après les agressions perpétrées contre des dizaines de femmes.
La classe politique veut durcir la législation sur les expulsions en Allemagne / Le 12h30 / 1 min. / le 8 janvier 2016
La police effectue des vérifications sur 31 "suspects", dont 18 demandeurs d'asile, pour des violences survenues le soir du Nouvel An à Cologne, a annoncé vendredi le ministère fédéral de l'Intérieur.

Ce groupe se compose notamment de 9 Algériens, 8 Marocains, 4 Syriens, 5 Iraniens, un Irakien et un Serbe, a détaillé un porte-parole du ministère de l'Intérieur. Mais une certaine confusion règne sur l'état exact de l'enquête.

Du côté fédéral, le ministère ne fait pas état de suspect concernant les agressions sexuelles proprement dites, ni ne mentionne d'interpellation.

De son côté, la police de Cologne a informé que plus de 120 plaintes, dont les trois quarts pour des faits de violences sexuelles, ont été déposées. Elle a évoqué 16 suspects.

Inquiétude de la population

La police locale a indiqué, pour sa part, vendredi que deux voleurs à la tire de 16 et 23 ans, originaires de Tunisie et du Maroc, présents le soir des incidents, avaient été interpellés en possession de téléphones portables qui contenaient des vidéos d'agressions sexuelles.

Le débat national se focalise sur la présence de réfugiés parmi les auteurs des troubles. Le pays a accueilli, en 2015, un nombre record de 1,1 million de demandeurs d'asile. Cet afflux suscite l'inquiétude grandissante d'une partie de l'opinion.

>> Ecouter le débat entre Myret Zaki et Cesla Amarelle sur la crainte du migrant musulman :

La police patrouille à Cologne après les agressions sexuelles. [key - EPA/Maja Hitij]key - EPA/Maja Hitij
Les femmes suisses et la crainte du migrant musulman / Forum / 12 min. / le 8 janvier 2016

agences/tmun

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Procédures d'expulsion en question

Face à la polémique, le débat sur des procédures d'expulsion plus rapides et plus efficaces prend de l'ampleur.

Angela Merkel s'est dite prête jeudi à examiner "si tout ce qui est nécessaire a été fait en matière de modalités d'expulsion. Il s'agit d'envoyer un signal clair à tous ceux qui ne veulent pas respecter nos règles de droit".

La loi allemande impose à l'heure actuelle une condamnation d'au moins trois ans de prison pour permettre l'expulsion d'un demandeur d'asile pendant l'examen de son dossier, à la condition supplémentaire que sa vie ou sa santé ne soient pas menacées dans son pays d'origine.

Le chef de la police de Cologne suspendu

Le chef de la police de Cologne, sous le feu des critiques depuis les agressions du Nouvel An, a été suspendu de ses fonctions, a indiqué vendredi l'agence de presse allemande DPA en citant des sources politiques locales.

Le policier a été mis "en congé provisoire" à la suite des violences, a indiqué l'agence. Il est vilipendé depuis des jours pour l'inaction de ses services le soir de la Saint-Sylvestre.