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La police américaine a tué plus de 1100 civils en 2015

De nombreuses manifestations ont eu lieu en 2015 aux Etats-Unis pour dénoncer la mort de civils abattus par les forces de police, comme ici à Minneapolis le 19 décembre.
De nombreuses manifestations ont eu lieu en 2015 aux Etats-Unis pour dénoncer la mort de civils abattus par les forces de police, comme ici à Minneapolis le 19 décembre.
Pour la première fois aux Etats-Unis, les bavures policières ont été comptabilisées de façon indépendante sur toute une année, faisant apparaître un bilan saisissant avec plus de 1100 civils tués.

Alors que le FBI ne publie pas cette statistique sensible, deux journaux, l'édition américaine du Guardian et le Washington Post, ont tenu leur propre recensement en 2015, année charnière en raison de la multiplication de vidéos à la source de scandales fracassants.

Selon The Counted, le site du Guardian, 1130 personnes ont été tuées par la police au jour de jeudi, que ce soit par balle, par Taser, renversées par un fourgon ou en garde à vue.

Hommes noirs particulièrement victimes

Le Washington Post, qui ne compte que les personnes tuées par balle, avait lui jeudi un bilan de 979 civils tués par la police. Dans la majorité des cas où les policiers ont abattu un agresseur armé, cet individu était blanc, souligne le quotidien.

Mais la question de l'origine ethnique est bien centrale pour les cas où le danger était moindre, précise-t-il: les hommes noirs, qui constituent seulement 6% de la population américaine, représentent 40% des personnes non armées abattues par les policiers.

afp/ebz

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Seuls les "homicides justifiés" sont recensés par le FBI

De son côté le FBI rend public seulement son recensement des "homicides justifiés", soit les criminels tués dans le cadre de la loi par les forces de l'ordre. En 2014, le bilan officiel avait été de 444 personnes, mais le vent tourne, face à l'ampleur des bavures et sous la pression notamment du mouvement Black Lives Matter, à la pointe des dénonciations d'abus policiers contre des Noirs.

La ministre américaine de la Justice Loretta Lynch a lancé une étude pilote en estimant que des données statistiques complètes étaient "cruciales pour la transparence et l'attribution des responsabilités".