Les mines rebelles en Ukraine ou au Yémen gonflent le nombre de victimes
Au total, les mines et les explosifs de guerre ont fait 3678 tués en 2014, contre 3308 en 2013, indique le rapport annuel de l'Observatoire des mines. Celui-ci a été publié jeudi à Genève par la Campagne internationale pour interdire les mines et la Coalition sur les armes à sous-munitions.
Comme dans les rapports précédents, la grande majorité des victimes étaient des civils. Le taux a atteint 80% en 2014, dont 39% d'enfants.
Mines artisanales
Entre octobre 2014 et octobre dernier, des groupes rebelles ont utilisé des mines antipersonnel ou des engins explosifs improvisés dans au moins dix pays, soit davantage que ces neuf dernières années. Ce sont l'Afghanistan, la Birmanie, la Colombie, l'Irak, la Libye, le Pakistan, la Syrie, la Tunisie, l'Ukraine et le Yémen.
L'utilisation par les gouvernements est restée faible. Seules la Corée du Nord, la Birmanie et la Syrie, qui n'ont pas ratifié le Traité d'interdiction des mines antipersonnel, ont eu recours à ces munitions.
La carte des pays contaminés par des mines en 2015. [© ICBL-CMC November 2015]
ats/sbad
200 km2 déminé l'an dernier
Quelque 200 km2 de terres ont été déminées et 230'000 mines détruites en 2014. Les Etats parties ont supprimé plus de 530'000 mines dans leurs stocks. Les donateurs et les Etats contaminés ont dépensé 610 millions de dollars dans ce domaine, en baisse de 30 millions par rapport à 2013.