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Loukachenko en passe de gagner sa 5ème présidentielle en Biélorussie

Alexandre Lukachenko, ici à la tribune de l'ONU. [Reuters - Eduardo Munoz]
Alexandre Lukachenko, ici à la tribune de l'ONU, devrait sans surprise obtenir un cinquième mandat à la présidence biélorusse. - [Reuters - Eduardo Munoz]
La Biélorussie a ouvert dimanche son scrutin présidentiel, où Alexandre Loukachenko, qualifié de "dernier dictateur d'Europe" par Washington, est assuré de remporter un cinquième mandat.

Alexandre Loukachenko, 61 ans, affronte trois candidats quasiment inconnus lors de cette présidentielle boycottée par l'opposition et marquée par la lassitude des électeurs. Il remporterait alors un cinquième mandat, prolongeant ainsi ses 21 ans aux commandes du pays.

Le président sortant souhaite toutefois obtenir un taux de participation convaincant afin que le scrutin soit reconnu par les Occidentaux. En effet, les Européens envisagent actuellement de lever les sanctions prises à son égard en 2011.

Scrutin surveillé

La participation, en début de matinée, a atteint 36%, selon la Commission électorale. La télévision nationale a annoncé que certains bureaux de vote avaient prévu de distribuer de la nourriture et de présenter des concerts aux électeurs pour "créer une atmosphère de vacances".

Des observateurs internationaux de l'OSCE surveillent le scrutin, mais l'opposition estime que le président a déjà faussé les cartes en empêchant ses dirigeants de se porter candidats.

>> La nouvelle prix Nobel de littérature, l'auteure biélorusse Svetlana Alexievitch, s'est montrée très critique envers le président sortant :

Svetlana Alexievitch juge le président biélorusse indigne de confiance
Svetlana Alexievitch juge le président biélorusse indigne de confiance / 19h30 / 2 min. / le 10 octobre 2015

ats/jvia

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Gestes de bonne volonté

Alexandre Loukachenko a multiplié les gestes de bonne volonté ces derniers mois, libérant notamment cet été les derniers prisonniers politiques du pays, parmi lesquels l'opposant numéro un Mikola Statkevitch.

Ce geste a été apprécié par l'Union Européenne, qui se donne jusqu'à la fin du mois pour décider de lever les sanctions contre le président biélorusse ou des les maintenir. Elles avaient été prises après la répression violente qui avait suivi la réélection de Loukachenko en 2010.

Les Européens veulent notamment s'assurer qu'"il n'y a pas de nouvelles arrestations d'opposants, pas de violence, pas de persécution de la presse", a expliqué un diplomate.