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L'armée syrienne lance une opération terrestre soutenue par la Russie

Les forces aériennes russes pourraient se coordonner avec la coalition internationale en Syrie. [RIA Novosti - Dmitriy Vinogradov]
La Russie prend le risque de toucher ses propres citoyens avec ses frappes en Syrie / Le 12h30 / 1 min. / le 7 octobre 2015
L'aviation russe appuie une vaste opération terrestre de l'armée syrienne lancée mercredi dans le centre du pays. Peu avant, Vladimir Poutine avait annoncé son soutien à l'offensive du régime syrien.

Les frappes de l'aviation russe en Syrie vont s'intensifier pour permettre de préparer une offensive terrestre de l'armée de Bachar al-Assad contre le groupe Etat islamique (EI), a annoncé mercredi Vladimir Poutine, après une semaine de bombardements qui ont visé 112 cibles des djihadistes.

Selon une source militaire syrienne, l'armée du régime et ses alliés ont commencé "une vaste opération terrestre dans le nord de la province de Hama avec la couverture aérienne russe".

Discussions avec les Etats-Unis

Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait annoncé que Moscou pourrait "coordonner des opérations dans le cadre de la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique sur le territoire syrien" avec la coalition internationale, menée par les Etats-Unis. Il a précisé que certains détails techniques devaient être discutés mercredi entre des experts russes et américains.

>> Lire : Etats-Unis et Russie veulent une réunion militaire au plus vite sur la Syrie

La Russie, fidèle allié du régime de Bachar al-Assad, a débuté le 30 septembre une campagne de frappes aériennes en Syrie, disant viser les groupes "terroristes", mais provoquant le scepticisme des Occidentaux.

agences/jvia

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Sur le terrain

Des vagues d'intenses bombardements menés mercredi par l'aviation russe dans l'ouest de la Syrie, dans les provinces d'Idleb et de Hama, ont été accompagnés par un assaut terrestre des "forces du régime" contre au moins quatre positions tenues par des rebelles, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Le ministre russe de la Défense a en outre souligné que quatre croiseurs russes de la flottille de la Caspienne ont tiré mercredi 26 missiles de croisière sur 11 cibles de l'EI en Syrie, les détruisant toutes, sans préciser d'où avaient tiré les navires.

L'opposition exclut de s'allier à Damas

Le chef militaire d'un groupe de rebelles syriens a affirmé mercredi qu'il était illogique de laisser entendre que l'Armée syrienne libre (ASL) puisse coopérer avec les forces gouvernementales soutenant Bachar al Assad.

Cette réaction fait suite à l'annonce par Vladimir Poutine que le président français François Hollande aurait suggéré d'associer les forces pro-Assad et l'ASL afin de combattre l'EI.

Ces déclarations avaient été immédiatement contrées par l'entourage du président français: "le président a parlé de la nécessaire présence de l'opposition syrienne autour d'une éventuelle table des négociations. Le reste n'est pas une idée française".