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Le sort d'Assad en Syrie continue d'opposer Washington et Moscou

Poignée de main glaciale entre Barack Obama et Vladimir Poutine
Poignée de main glaciale entre Barack Obama et Vladimir Poutine / L'actu en vidéo / 17 sec. / le 29 septembre 2015
Vladimir Poutine et Barack Obama ont convenu lundi soir, lors de leur premier entretien bilatéral en plus de deux ans, de chercher une solution politique en Syrie mais ils divergent sur le sort de Bachar al-Assad.

Durant un tête-à-tête de 90 minutes, le président russe et son homologue américain ont approuvé le principe de discussions tactiques entre leurs deux armées pour éviter tout incident lors d'éventuelles opérations dans le pays du Proche-Orient, où la Russie renforce sa présence militaire depuis plusieurs semaines.

Vladimir Poutine et Barack Obama se sont rencontrés dans la soirée au siège de l'ONU après avoir pris chacun la parole dans la journée lors de la 70e Assemblée générale des Nations unies.

>> Retrouvez le suivi de cette journée à l'ONU :

Pas de troupes russes au sol

Au terme de cet entretien qu'il a qualifié de "franc" et "fructueux", Vladimir Poutine a déclaré à la presse que la Russie examinait les moyens de soutenir davantage le gouvernement syrien et les forces kurdes contre l'EI. Il a toutefois exclu l'envoi de troupes russes au sol.

Les liens entre Washington et Moscou se sont fortement tendus depuis la crise ukrainienne de l'an dernier, autre sujet évoqué lors du tête-à-tête entre les deux dirigeants. Avant leur entretien, Barack Obama et Vladimir Poutine s'étaient déjà croisés dans la journée, dans un climat glacial.

Coalition avec ou sans Assad?

A la tribune de l'ONU, le président russe a prôné la création d'une coalition élargie en Syrie pour lutter contre les "terroristes" et réaffirmé son soutien au régime de Bachar al-Assad. Il a estimé que le refus de coopérer avec le président syrien constituait une "énorme erreur". Il a ajouté que la Russie n'excluait pas de participer avec les Occidentaux à des opérations militaires contre l'EI mandatées par les Nations unies.

Barack Obama a quant à lui indiqué que les Etats-Unis étaient "prêts à travailler avec toutes les nations, y compris la Russie et l'Iran", les deux principaux alliés de Damas, pour résoudre le conflit.

Il a dans le même temps réaffirmé que toute solution passait par le départ d'Assad, qu'il a qualifié de "tyran", une position également défendue par François Hollande. Le président américain n'a toutefois pas explicitement appelé au départ de Bachar al-Assad. Il a évoqué une "transition en bon ordre permettant de tourner la page Assad".

ats/sbad

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L'ONU se voit promettre 40'000 casques bleus

Sous l'impulsion des Etats-Unis, une cinquantaine de pays ont promis lundi de fournir 40'000 Casques bleus supplémentaires, au moment où les missions de paix de l'ONU sont débordées et vulnérables.

Le président américain Barack Obama avait convoqué en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York un sommet sur les moyens de renforcer les 16 missions des Nations unies dans le monde, où servent déjà 125'000 soldats, policiers et civils venus de 124 pays.

Ce réseau, a expliqué M. Obama, "n'arrive plus à répondre à la demande croissante" due à la multiplication des conflits en Afrique (Mali, Soudan du Sud, Centrafrique, RDCongo).

Les Etats-Unis sont le principal bailleur de fonds du maintien de la paix, avec 28% du budget annuel de 8,3 milliards de dollars, mais ils rechignent à fournir des troupes.

La Chine a répondu présente, avec 8.000 policiers, et la Colombie avec 5'000 Casques bleus, alors qu'elle était jusqu'ici absente de ce secteur. L'Europe s'est montré plus frileuse.