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500 jours de détention pour les lycéennes de Chibok au Nigeria

Le collectif Bring Back Our Girls manifeste régulièrement depuis l'enlèvement des jeunes filles, ici en juillet dernier à Abuja. [Philip Ojisua]
Le collectif Bring Back Our Girls manifeste régulièrement depuis l'enlèvement des jeunes filles, ici en juillet dernier à Abuja. - [Philip Ojisua]
Malgré les efforts militaires et les appels du mouvement "Bring back our Girls" ("Rendez-nous nos filles"), on reste sans nouvelles des 200 lycéennes de Chibok 500 jours après leur enlèvement le 14 avril 2014.

Un an et demi après le rapt des lycéennes par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, "Bring back our Girls" organise jeudi diverses manifestations et une marche de soutien à Abuja, la capitale.

Malgré cette mobilisation, les jeunes filles demeurent introuvables. Le leader du mouvement islamiste a annoncé qu'elles ont été converties à l'islam et "mariées" à des militants.

Selon les défenseurs des droits de l'homme, elles sont en fait soumises au groupe ou vendues en esclavage, voire utilisées comme bombes humaines dans des attentats. D'autres ont sans doute été tuées en tentant de s'échapper ou dans des raids aériens.

Une vidéo

En avril 2015, les militants de Boko Haram avaient fait irruption au lycée de Chibok, dans l'Etat de Borno, pour y enlever 276 adolescentes qui se préparaient à passer leurs examens.

Si 55 ont pu s'échapper, le sort des 219 autres reste incertain. Un mois après l'enlèvement, une vidéo en montrait quelques dizaines, vêtues de noir et récitant le Coran.

afp/boi

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Boko Haram en recul

Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, Boko Haram a enlevé plus de 2000 personnes depuis quatre ans, dont un demi-millier ont été libérés ces derniers mois. Amnesty a comptabilisé 38 enlèvements de masse par Boko Haram depuis début 2014.

Depuis début 2015, l'armée nigériane, soutenue par les contingents de pays voisins, Tchad et Cameroun notamment, a porté des coups sévères à Boko Haram et repris certains bastions du mouvement, évinçant les islamistes des centres urbains où ils régnaient dans le nord-est du pays.

Des centaines de captifs de Boko Haram ont été libérés, mais pas les lycéennes de Chibok.