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Les Balkans et les migrants au centre du sommet européen de Vienne

Des vêtements restent suspendus aux barbelés munis de lames de rasoir que les migrants doivent franchir entre la Serbie et la Hongrie. [Zoltan Balogh]
L'Europe veut aider les pays des Balkans à gérer l'afflux de migrants / Le 12h30 / 2 min. / le 27 août 2015
Les responsables de l'UE ont chamboulé le programme du sommet de Vienne avec leurs homologues de pays des Balkans pour consacrer leurs discussions à la question migratoire, devenue aiguë dans la région.

La chancelière allemande Angela Merkel et des dirigeants des Balkans de l'Ouest se sont retrouvés jeudi à Vienne pour un sommet à l'ordre du jour chamboulé par la crise des migrants, dont cette région est devenue l'une des principales portes d'entrée vers l'Europe occidentale.

La Macédoine et la Serbie, deux des principaux points de passage des dizaines de milliers de migrants qui tentent de rejoindre l'Union européenne, ont appelé cette dernière à agir.

"Nous faisons face à la plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale", a souligné le ministre serbe des Affaires étrangères Ivica Dacic, en appelant l'UE à élaborer un "plan d'action". Son homologue macédonien Nikola Poposki a souligné que son pays accueillait chaque jour 3000 migrants venant de Grèce.

>> Lire : Plus de 3000 migrants sont passés de Serbie en Hongrie mercredi

"Modèle positif"

Confrontées à l'arrivée massive de migrants, l'Italie, la Grèce ou la Hongrie se sont vu quant à elles reprocher par certains de leurs partenaires de les laisser passer. Répondant aux critiques, le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, a qualifié son pays de "modèle positif" sauvant "des dizaines de milliers de vies humaines" en Méditerranée. "L'Europe a besoin d'aller dans la direction exactement opposée à celle qui consiste à taper sur les pays situés sur sa frontière extérieure", a insisté le ministre, militant pour une "européanisation de la gestion des flux".

"Les migrants arrivent en Europe, pas en Italie, en Grèce, en Allemagne ou en Hongrie. Au train où vont les choses, on risque de remettre Schengen en cause", a-t-il prévenu.

Les 28 n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une répartition équitable des demandeurs d'asile et peinent aussi à mettre en place les centres censés soulager les pays de première entrée pour faire le tri entre migrants économiques et réfugiés.

afp/gax

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L'UE ouvrira très vite des négociations sur l'adhésion serbe

L'Union européenne devrait donner très rapidement le coup d'envoi des négociations sur l'adhésion de la Serbie à l'Union européenne, a déclaré jeudi le commissaire européen à l'élargissement, Johannes Hahn.

"Le climat est tel que nous devrions ouvrir très vite des négociations officielles avec la Serbie", a-t-il dit, soulignant notamment les efforts entrepris par Belgrade pour surmonter ses différends avec le Kosovo, son ancienne province, désormais indépendante.

Le ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dacic, a pour sa part déclaré que l'ouverture de négociations sur l'adhésion à l'Union faciliterait pour Belgrade la gestion du flux de migrants en provenance des zones de conflit, du Moyen Orient, d'Afrique et d'Asie.

Cette année, quelque 94'000 migrants, principalement originaires de Syrie et d'Afghanistan, ont été enregistrés en Serbie après être passés par la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie.

L'afflux se poursuit

En Méditerranée, dix opérations de sauvetage ont été lancées mercredi pour récupérer des naufragés à bord d'embarcations ou de canots pneumatiques en difficulté, dans le canal de Sicile et non loin des côtes libyennes, et 3000 migrants ont été secourus, ont détaillé les gardes-côtes italiens.

Mais 55 cadavres de migrants ont été découverts à bord de trois embarcations, dont 51 se trouvaient dans la cale de l'une d'elles, a-t-on appris de même source. Les victimes seraient mortes asphyxiées par les émanations de gaz du moteur du petit bateau, selon des informations de presse non confirmées.