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Peine de mort confirmée pour l'ex-président égyptien Mohamed Morsi

Mohamed Morsi, lors d'une audience au Caire, en mai 2014. [KEYSTONE - TAREK EL-GABBAS]
La peine de mort pour Mohamed Morsi est confirmée / Le Journal du matin / 1 min. / le 17 juin 2015
Un tribunal égyptien a confirmé mardi la peine de mort qu'il avait infligée au premier président égyptien démocratiquement élu Mohamed Morsi le 16 mai pour évasion de prison et incitation à la violence.

Le tribunal du Caire a condamné à mort l'ancien président pour s'être évadé de prison lors de la révolte populaire de janvier et février 2011 qui mit fin à 30 années de présidence du Hosni Moubarak. Mais aussi pour avoir "planifié des attaques contre l'Etat" avec la collaboration du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais.

La peine de mort a été confirmée après que le tribunal eut recueilli l'avis, non contraignant, du mufti d'Egypte.

Triple condamnation

Le même tribunal avait plus tôt mardi condamné l'ancien président, destitué en 2013 par l'armée, à la prison à vie pour espionnage au profit du Hamas, du Hezbollah et de l'Iran.

Le 21 mars, dans un premier procès, il avait déjà écopé de 20 années de prison pour incitation à la violence contre des manifestants en 2012.

Les verdicts de ces trois premiers procès, sur les cinq qui sont intentés à Mohamed Morsi, ont été prononcés en première instance. L'avocat de l'ex-président a déjà annoncé son intention de faire appel.

agences/mac

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Répression sanglante

Depuis que Mohamed Morsi a été destitué par l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, ses partisans sont la cible d'une sanglante répression dans laquelle au moins 1400 manifestants islamistes ont été tués. Et plus de 40'000 autres ont été arrêtés, selon Human Rights Watch.

Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs, qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'histoire récente" du monde.

La répression s'est étendue aux mouvement laïcs et de gauche, fers de lance de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. et des dizaines de militants ont été condamnés à de la prison pour avoir violé une loi controversée limitant le droit de manifester.