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La future maire de Barcelone veut éviter une "bulle touristique"

Des touristes dans le Parc Güell, l'une des principales attractions touristiques de Barcelone. [Only France - BORCHI-ANA]
Des touristes dans le Parc Güell, l'une des principales attractions touristiques de Barcelone. - [Only France - BORCHI-ANA]
Les nouvelles autorisations d'établissements hôteliers devraient être limitées à Barcelone, pour contenir l'afflux de touristes, a déclaré jeudi la future maire de la ville Ada Colau.

"La situation est hors de contrôle dans les lieux les plus fréquentés par les touristes", a-t-elle déclaré jeudi au quotidien El Paìs. "Nous avons déjà eu une bulle immobilière, nous voulons éviter une bulle touristique".

Ada Colau souhaite suspendre les nouvelles autorisations d’établissements hôteliers dans certains quartiers pendant les prochains six mois, afin de mettre en place une politique préventive.

"Nous ne voulons pas être Venise"

"Si nous ne voulons pas être Venise, nous devrons limiter d’une certaine manière la quantité de touristes", a-t-elle ajouté. Les Barcelonais avaient protesté à plusieurs reprises fin 2014, notamment dans le quartier portuaire de Barceloneta, contre les troubles causés par le tourisme "low-cost".

>>Lire: Les habitants de Barcelone ne veulent plus de "touristes bourrés"

Le tourisme reste pourtant l'un des piliers économiques de la ville. Parmi les 16 millions de personnes ayant visité l'Espagne depuis le début 2015, un quart a choisi la Catalogne et en particulier Barcelone.

jvia

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Entrée limitée au marché

La mairie de Barcelone a déjà pris en avril dernier une mesure face à la forte affluence de touristes. L'entrée au marché historique de la Boquería, sur la Rambla, est désormais interdite aux groupes de plus de 15 personnes les vendredi et samedi matin.

Une maire qui doit s'imposer

Ada Colau négocie actuellement avec les partis de gauche pour s’imposer définitivement comme maire de Barcelone. Elle a obtenu le plus important nombre de suffrages lors des élections du 24 mai, mais, comme la plupart des villes espagnoles, elle n’a pas obtenu la majorité absolue.

Sa formation, la coalition de gauche Barcelona en Comù, qui comprend notamment le mouvement Podemos, doit donc s'allier à d'autres partis pour obtenir les soutiens nécessaires.