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Nouvelles règles aux Etats-Unis pour garantir la neutralité d'internet

Tom Wheeler, président de la FCC, lors de son discours jeudi. [AP Photo/Keystone - Pablo Martinez Monsivais]
Aux Etats-Unis, internet doit être un bien public et donc rester neutre / Le 12h30 / 1 min. / le 27 février 2015
Le régulateur américain des télécommunications (FCC) a adopté jeudi une réglementation qui empêchera l'émergence d'un internet à deux vitesses mais qui fait l'objet d'intenses polémiques dans le pays.

Les commissaires de la FCC ont adopté par trois voix contre deux des règles qui interdisent notamment aux fournisseurs d'accès à internet de ralentir ou bloquer certains contenus ou services en ligne légaux, ou encore d'accorder une connexion plus rapide à certains d'entre eux moyennant finances.

C'est une nouvelle tentative du régulateur pour garantir la neutralité d'internet, un principe qui fait polémique aux Etats-Unis comme dans d'autres pays et censé garantir un accès identique à la toile pour tous.

Profonds désaccords

"Internet est l'outil ultime de la liberté d'expression" et il "est trop important pour permettre aux fournisseurs d'accès à haut débit de fixer les règles", a fait valoir le président de la FCC, Tom Wheeler.

L'un des deux commissaires qui se sont opposés au projet, Ajit Pai, a en revanche évoqué "un virage monumental vers un contrôle gouvernemental d'internet".

afp/hend

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Verizon dénonce les nouvelles règles en morse

Les nouvelles règles "vont alourdir les services internet à haut débit avec des régulations mauvaises et antiques", a critiqué le fournisseur d'accès à interner Verizon dans un communiqué dont la première version a été diffusée en morse avant de faire place à une autre version semblant avoir été tapée à la machine à écrire.

Le communiqué de Verizon en morse a beaucoup circulé sur Twitter:

Verizon trolls today's Net Neutrality ruling by responding in Morse code http://t.co/LxpS6kaLbP pic.twitter.com/4AqSgJhN1v

— The Next Web (@TheNextWeb) February 26, 2015

Clivage politique

Le clivage s'est aussi manifesté entre les démocrates, à commencer par le président Barack Obama qui avait plaidé en novembre pour un "internet libre et ouvert", et les républicains qui pourraient utiliser leur majorité au Congrès pour tenter d'invalider les nouvelles règles.