![Une grève historique perturbe la circulation des trains en Allemagne. Elle pourrait coûter jusqu'à 100 millions d'euros par jour à l'économie allemande. [EPA/ARNO BURGI]](https://img.rts.ch/articles/2014/image/gge0wh-27851501.image?w=1280&h=720 "Une grève historique perturbe la circulation des trains en Allemagne. Elle pourrait coûter jusqu'à 100 millions d'euros par jour à l'économie allemande. [EPA/ARNO BURGI]")
Une grève historique perturbe fortement le trafic des trains allemands
Une grève de cinq jours des conducteurs de la Deutsche Bahn, qui doit durer jusqu'à lundi, perturbe fortement le trafic ferroviaire en Allemagne. De nombreux trains vers la Suisse sont annulés.
Le trafic des trains était fortement perturbé jeudi matin en Allemagne. Une grève sans précédent des conducteurs de la Deutsche Bahn est prévue jusqu'à lundi à 4h00.
Les perturbations touchaient notamment les transports régionaux et de banlieue. Les grévistes du syndicat GDL (Gewerkschaft Deutscher Lokomotivführer) ont étendu jeudi matin au trafic passagers un mouvement entamé la veille dans le fret.
Peu de trains circulent
Même si la Deutsche Bahn, qui transporte chaque jour 5,5 millions de passagers, estime pouvoir assurer le tiers du transport de passagers, la grève devrait empêcher de nombreuses personnes de se rendre dimanche à Berlin pour le 25e anniversaire de la chute du Mur.
La chancelière allemande Angela Merkel en a appelé mercredi au "sens des responsabilités" des cheminots afin de "trouver une solution qui cause le moins de dommages possible au pays", alors que des économistes estiment que la grève pourrait coûter jusqu'à 100 millions d'euros par jour.
ats/ebz
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Conflit autour du salaire et du temps de travail
Au coeur du conflit, une revendication de hausse de salaires et de réduction du temps de travail, mais aussi un différend sur la représentativité du syndicat. Celui-ci veut négocier avec la Deutsche Bahn au nom d'autres catégories que les seuls conducteurs, ce que la compagnie refuse.
Le conflit qui a démarré début septembre est d'une longueur et d'une ampleur inhabituelles en Allemagne, pays réputé pour la qualité de son dialogue social. De nombreux médias et responsables politiques ont critiqué cette grève dure qui inquiète les milieux économiques dans un contexte de conjoncture fragile.
Plainte de la Deutsche Bahn contre les syndicats
La direction de la Deutsche Bahn a annoncé jeudi un recours en justice contre le syndicat des cheminots GDL, à l'origine d'une grève sans précédent dans le rail allemand depuis 1945.
"Nous avons décidé le coeur lourd d'engager une action juridique contre cette grève", a expliqué Ulrich Weber, un des administrateurs de la Deutsche Bahn. La compagnie reproche au syndicat GDL d'avoir rejeté une proposition de médiation.
Sa plainte devrait être examinée lors d'une audience fixée ce jeudi à 16h30 alors que la grève, commencée mercredi, doit en principe prendre fin lundi à 4h00.
Impact jusqu'en Suisse
L'impact de la grève se fait sentir jusqu'en Suisse. Ainsi, les trains de nuit vers Hambourg, Berlin et Dresde–Prague, supprimés dès mercredi soir, ne circuleront pas jusqu'à la nuit de dimanche à lundi, ont précisé les CFF dans un communiqué.
Les trains Zurich–Stuttgart circulent jusqu’à Schaffhouse uniquement et ceux pour Munich s’arrêtent à Bregenz (A). Depuis Bâle, la circulation est assurée dans la mesure des possibilités. Toutefois, il faut s’attendre à des annulations et à des retards sur ce parcours aussi et la place risque de manquer à bord des trains, précisent les CFF.
En revanche, tous les trains de SBB GmbH Deutschland circulent selon l’horaire. La ligne RER du Wiesentalbahn (S6) de Bâle à Zell im Wiesental via Lörrach et le Gartenbahn (S5) de Weil am Rhein à Steinen ne sont pas concernés par la grève, de même que les trains de Constance à Engen (Seehas) via Singen et de Schaffhouse à Erzingen.