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Le Yémen secoué par un attentat après la démission du Premier ministre

Des rebelles chiites houtis patrouillent dans la capitale Sanaa qu'ils contrôlent depuis septembre. [Khaled Abdullah]
Des rebelles chiites houtis patrouillent dans la capitale Sanaa qu'ils contrôlent depuis septembre. - [Khaled Abdullah]
Un attentat suicide, visant des rebelles chiites qui contrôlent Sanaa depuis septembre, a fait une quarantaine de morts jeudi dans la capitale. Peu avant, le Premier ministre avait annoncé sa démission.

Un attentat suicide visant des rebelles chiites a fait au moins 47 morts et plus de 75 blessés jeudi matin dans la capitale yéménite Sanaa, selon une source de sécurité.

Un photographe de l'AFP aurait vu les corps de quatre enfants parmi les victimes. Cet attentat s'est produit alors que des sympathisants des rebelles chiites, dits houthis, se préparaient à manifester sur la Place Tahrir où a eu lieu l'explosion.

Des témoins rapportent qu'un homme portant une ceinture d'explosifs s'était approché d'un barrage tenu par des houthis.

Démission du Premier ministre

Cette explosion est survenue alors que l'impasse politique est totale au Yémen où le président a accepté la démission du Premier ministre Ahmed Awad Mubarak qu'il venait de nommer mardi, sous la pression des rebelles chiites qui contrôlent la capitale depuis le 21 septembre.

Ahmed Awad Mubarak a  annoncé avoir pris cette décision "dans le but de préserver l'unité nationale et de protéger le pays contre les divisions".

agences/sbad

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Un Premier ministre pas neutre pour les rebelles

Le président yéménite avait nommé mardi Ahmed Awad Mubarak, alors chef de son cabinet, comme premier ministre, selon les termes prévus par l'accord de trêve signé le 21 septembre, jour de la prise de Sanaa par les rebelles chiites.

Selon cet accord, un premier ministre neutre devait être nommé en échange d'un retrait des houthis de la capitale yéménite puis de leur désarmement afin de reprendre un processus de transition politique.

Mais les houthis ont rapidement contesté la nomination de Mubarak. Ils considèrent qu'elle était loin "d'exprimer la volonté du peuple" et reflétait celle de l'étranger, en allusion au rôle, selon eux, de Washington et Ryad dans le choix de ce technocrate de 46 ans pour diriger le gouvernement.

Autre attentat dans le sud

Vingt soldats ont été tués et 13 autres blessés jeudi dans un attentat suicide à la voiture piégée contre un barrage de sécurité près de la ville de Moukalla, dans le sud-est du Yémen, a annoncé une source militaire en imputant l'attaque à Al-Qaïda.